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Le site gallo-romain des Cars :

La villa

Un petit sentier conduit vers l'est à un bâtiment d'habitation, distant de 300 m, installé près d'un ruisseau. Avant les fouilles, seule la partie supérieure d'une grande cuve monolithe en granite émergeait du sol.

L'étude des abords de la cuve où de nombreux fragments de tegulæ étaient visibles a commencé dès 1936. Les fouilles ont révélé trois états.

Le plus ancien et le plus mal connu se trouve au sud-ouest des salles 3, 5 et 7 de la villa. Vient ensuite un batiment comprenantles salles 1 à 7 puis une importante extention vers le sud avec les salles 8 à 15.

 Plan des monuments funéraires.
Plan du bâtiment d'habitation.

La partie ancienne

 mur en petit appareil
Le mur de façade de la partie ancienne de la villa (petit appareil régulier).

L'occupation la plus ancienne se trouve au sud-ouest des salles 3, 5 et 7 de la villa. les vestiges d'un mur visible au niveau de la salle 5 appartient à un bâtiment primitif. Dans cet espace, un sondage réduit à révélé un niveau d'occupation 0,70 m de profondeur. Vient ensuite, une partie de la villa, peut-être construite vers la fin du Ier ou au début du IIe siècle comprenant les salles 1 à 7. Les murs extérieurs de cette partie construits en lits horizontaux de petits moellons à face carrée ou légèrement rectangulaire.


 hypocauste
Shéma d'un hypocauste. Les gaz chauds s'évacuent entre les murs et une double cloison.

La partie nord correspond aux thermes de la villa. Elle comprend un espace de service destiné à alimenter deux foyers d'hypocauste (A et B). Ce terme désigne un système de chauffage par le sol largement répandu à l'époque romaine. Le sol de la pièce reposait sur des pilettes hautes d'environ 50 cm. L'air chaud produit par le foyer circulait entre les pilettes, chauffait le sol, puis s'évacuait par des conduits aménagés dans les murs ou par un espace délimité par une double cloison.

 hypocauste
Un foyer B limité par des pierres de chant chauffait les salles 2 et 3. Les pierres de couverture, sauf une, ont disparu.

Le foyer A permettait de chauffer une piscine (salle 1 : voir la page sur l'eau). Le foyer B chauffait à la fois les salles 2 et 3. La salle 2, très chaude (caldarium), donnait accès à la piscine. Le sol de la pièce, en béton (mélange de chaux, sable et tuile pillée) reposait sur des pilettes composées de briques carrées espacées d'une soixantaine de centimètres d'axe en axe en axe. Les pilettes reposaient sur un radier également en béton. Cette pièce a livré des restes de peinture murale rouges et blanches, des débris de stuc, des briques de revêtement, des débris de moulures en grès gris et rouge provenant du sud de la Corrèze et des fragments de plaques de calcaire (du Périgord ?) pouvant appartenir au sol de la pièce.

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Trois ouvertures pratiquées dans le mur entre les salles 2 et 3 permettaient à l'air chaud de passer dans cette dernière, qui disposait également d'un hypocauste. L'air chaud s'étant partiellement refroidi avant d'arriver dans cette pièce où la température était moins élevée (tepidarium). Une porte ouvrant sur la façade était bouchée par un muret. Dans un premier état cette salle ne devait pas être chauffée. On connaît peut de choses des salles 5 et 7 si ce n'est la découverte d’une monnaie de Marc-Aurèle dans la première.

Le mur nord-est des salles 4 et 6 a probablement été repris lors de l'agrandissement de la villa. Dans la salle 4, il a été détruit près de bac.

 vue partie ancienne
Vue des pièces de la partie ancienne de la villa.
Source : https://www.flickr.com/photos/46847882@N07/7210342914/ auteur CODYFAN1
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 vue partie ancienne
Les pilettes en granit sont appuyées contre le mur de la salle 6

La salle 6 comportait un hypocauste. Le niveau de circulation correspond approximativement au niveau actuel du seuil. Une mosaïque comportait des rosaces à 6 feuilles rouges et noires. Détruite par le gel durant l'hiver 1940, on ignore la nature et la taille des matériaux utilisés maintenus par une couche de mortier fin étalé sur une couche de béton plus grossier et plus épaisse. Le sol, fait exceptionnel, reposait sur des piliers de granit espacés de 45 cm.

Cette salle comportait deux couches de cendres. Elle a livré quelques ustensiles en fer et un lot de 14 monnaies de bronze groupées dans la couche inférieure de cendres. Elles couvrent la période d'Hadrien (117-138) à 242 (Gordien III).

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La partie récente