Les fouilles ont porté sur deux endroits : Dans la partie nord, le propriétaire découvrit une salle sur hypocauste avec son foyer, supportée par des pilettes de briques carrées ainsi que plusieurs autres salles aux murs recouverts d'enduits peints en rose, blanc et gris.
Le mobilier signalé comprend des éléments architecturaux d'une certaine richesse (fragments de colonne et de chapiteaux, blocs de marbre, plaques et moulures en calcaire et en grès rouge ou gris), de la céramique sigillée dont une grande partie provient d'ateliers situés près de Millau et date de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. Un tesson portait l'estampille OF CRESTIO (Crestius ou Crestio a travaillé dans ces ateliers), des tuyaux de plomb, une houe, une clé, des monnaies perdues sans avoir été décrites et une statuette en terre blanche représentant Vénus anadyomène (Vénus sortant de l'eau).
Les travaux de 1966 et 1967 permirent de suivre le mur extérieur nord sur une longueur de 43 m et de nettoyer les fouilles anciennes au sud du bâtiment où deux salles et une citerne furent reconnues.
Une occupation médiévale était marquée par un mur grossier en arc de cercle et quelques tessons.
Le mobilier recueilli comprend une grande quantité de céramique commune et sigillée, unie ou décorée, deux fragments de statuettes en terre blanche (le tronc d'une seconde Vénus anadyomène et une patte arrière de cheval), un pion de jeu ou chaton de bague en pâte de verre noire, des tessons de vase en verre, du verre à vitre, une perle moulurée, une épingle en bronze ainsi que des fragments de marbre et de calcaire employés dans la construction.
Trois niveaux d'occupation avec transformation du bâtiment se remarquent. D'après l'étude de la céramique, le premier est daté de des années 30-50, le deuxième de la fin du Ier siècle et le dernier de la fin du IIe ou du IIIe siècle. L'occupation du site s'est prolongée jusqu'à la fin du IIIe s.
Les travaux réalisés permettent de restituer les dimensions globales du bâtiment presque carré qui mesure environ 65 m sur 60 m. Il devait s'organiser autour d'une cour comme d'autres villæ corréziennes reconnues par les remblais qui subsistent et qui évoquent le plan d'ensemble des bâtiments comme, par exemple à Prenchère (Rosiers d'Egletons) ou la Gare de Sornac (Saint-Rémy). Ces deux exemples présentent des dimensions légèrement supérieures à celles des Mazières.
Les objets mis au jour fournissent quelques indices sur le mode de vie des habitants. La présence de verre à vitres, peu fréquent dans les constructions antiques, montre à elle seule une certaine richesse. Les tuyaux de plomb indiquent qu'il existait une distribution d'eau courante.