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Les sépultures en coffres funéraires.


Jusqu'à ces dernières années les sépultures en coffres funéraires étaient pratiquement le seul type de tombes gallo-romaines connu en Limousin. Malgré cela leur datation restait imprécise et, bien que la plupart d'entre elles ne renferme que des céramiques postérieures au milieu du IIe s., de nombreux auteurs envisageaient leur usage dès la fin du Ier s. de notre ère en raison des monnaies de cette période mises au jour dans de nombreuses tombes.

Répartition et chronologie.

plan coffres
Répartition des sépultures en coffres funéraires
La répartition.

Comme c'était le cas pour les fosses profondes, les tombes en coffres funéraires se concentrent à proximité de la limite ouest de la nécropole avec toutefois une avancée vers l'est en limite du cheminement qui donnait accès à l'enclos trapézoïdal. La plus forte concentration de sépultures de ce type se situe toutefois à l'angle formé par la limite ouest et le mur nord de l'enclos. Cette concentration coïncide avec celle des fosses profondes et comprend en particulier des coffres de grandes dimensions, profondément enfouis, dont la fosse a parfois totalement détruit des sépultures antérieures en fosse simple (S. 44, 48 ...). Parfois, certains socles plus récents recouvrent les premiers (S. 24, 43, 89, 226). Les socles des tombes en coffre situées vers l'est affleurent le sol actuel.

La chronologie.

Il résulte de l'ensemble des observations stratigraphiques que les sépultures en coffre funéraire sont postérieures aux premières tombes en fosse profonde et ne doivent vraisemblablement pas apparaître avant le dernier quart du IIe siècle.

Les tombes en coffre des niveaux supérieurs sont plus difficiles à dater car elles ne possèdent pas de mobilier. La seule information correspond à une monnaie de Trajan-Dèce (249-251) découverte à la base de la tombe 43. Ce coffre quadrangulaire, situé à faible profondeur, sans fosse discernable, correspond vraisemblablement à une des plus récentes tombes en coffre.

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A Pontarion, ces indices permettent par conséquent de placer l'usage des coffres funéraire entre le dernier quart du IIe et le milieu, voire le troisième quart du IIIe siècle.

En revanche, la date proposée pour l'abandon des sépultures en coffre funéraire, milieu ou troisième quart du IIIe s., s'accorde parfaitement avec celle de la plus récente sépulture de ce type bien datée en milieu rural. Il s'agit de la sépulture de Meynis, à Ayen (Corrèze), constitué d'un coffre funéraire cylindrique fermé par un couvercle conique. Le mobilier incluait un petit dépôt monétaire dont un sesterce de Philippe l'Arabe (244-249) en mauvais état constituait l'élément le plus récent.

La chronologie relative des sépultures, permet de dégager une évolution parmi les tombes en coffre. Les socles des plus anciens reposent dans des fosses creusées dans la roche arénisée et leur diamètre les place généralement parmi les plus volumineux. La fosse renferme quelquefois de la céramique ou du moins une partie du résidu de la crémation. Inversement, les plus récents sont superficiels, sans fosse discernable, sans mobilier et sans résidu de crémation. Ce sont souvent des socles quadrangulaires (n° 43, n° 46, n° 132, n° 247, ...) ou de petit module (n° 11, n° 227, ...).

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Disposition des sépultures en coffres funéraires à proximité de l'enclos.
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Socles superposés.
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Les socles cylindriques.



Creuse
Le socle cylindrique de la sépulture 150.

Les socles cylindriques sont les plus nombreux (61 exemplaires). Ils possèdent des parois verticales ou proches de la verticale, sans pour autant reproduire la forme géométrique du cylindre.

Les socles n° 150 et n° 151 figurent le coffre cylindrique parfait. Le n° 10, irrégulier, ou le n° 19, malgré la présence d'une diaclase oblique, demeurent dans cette catégorie.


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Socle quadrangulaire et socle cylindrique.
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Les socles tronconiques et hémisphériques.

Les socles tronconiques (13 exemplaires), nettement moins fréquents que les précédents, peuvent avoir des parois obliques et rectilignes (n° 24) ou des parois verticales dans leur partie supérieure (moins de la moitié de la hauteur) puis obliques au-dessous comme les n° 79, 83 et 84.

Les socles hémisphériques (12 exemplaires) sont diversifiés et, parfois, ne rappellent que d'assez loin la moitié d'une sphère (n° 18).

Sont également comptés dans cette catégorie deux socles à base convexe irrégulière, des socles, généralement hauts, dont seule la partie inférieure affecte une demi-sphère (n° 190) ou, inversement des socles très bas, en forme de calotte sphérique (n° 268

coffre 84
Socle tronconique de la sépulture 84.
coffre 268
Socle hémisphérique de la sépulture 268.
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Les socles parallélépipédiques.

secteur 55
Une vue de la fouille avec deux petits coffres parallélépipédique au premier plan (sépult.26 et 33) et deux gros, l'un à gauche (sépult. 3) et l'autre à l'arrière plan à droite (sépult. 38). Au centre, un autre de dimensions moyennes conserve son couvercle.
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Socle parallélépipédique de la sépulture 26.

Les socles parallélépipédiques de plan carré ou plus généralement rectangulaire (18 exemplaires) incluent de très grands socles mais aussi de petits parallélépipèdes très réguliers.

Ils possèdent le plus souvent un réceptacle de plan quadrangulaire.

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Les socles directement creusés dans le rocher.


coffre 280
Socle creusé dans le rocher de la sépulture 280.
Ce socle possède deux réceptacles qui communiquent. Un trou de scellement devait servir à maintenir le couvercle.
coffres rocher
Trois socles creusés dans le rocher.




Les réceptacles directement creusés dans le rocher (5 exemplaires) sont localisés dans la zone rocheuse, au nord de la nécropole.

Deux d'entre eux possèdent deux réceptacles de plan circulaire communicants par leur partie supérieure. Un relief rectangulaire, débordant largement les réceptacles, faisait office de bourrelet.

Deux autres montrent un aplanissement du rocher qui a permis de dégager un bourrelet et d'assujettir un couvercle.

Le cinquième, creusé dans un rocher plus élevé que le sol environnant ne présente pas de bourrelet.