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archéologie en Limousin :

la protohistoire.

Les tumulus du Limousin : morphologie et chronologie.

Cette note propose de définir les principaux groupes de tumulus du Limousin : Tumulus en terre avec inhumations des plateaux creusois, tumulus en terre avec incinérations des plateaux ouest du Limousin, Tumulus du Causse Corrézien et tumulus de la montagne limousine. La plupart des tertres fouillés en Limousin datent de l'âge du fer. Toutefois, quelques-uns abritent des sépultures gallo-romaines caractéristiques, ce qui pose le problème de la chronologie de certains tumulus.
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Le tumulus de Saint-Priest-de-Gimel (Corrèze).

tumulus Saint-Priest-de-Gimel
Tumulus de Saint-Priest-de-Gimel


Avant la fouille, le tumulus de Saint-Priest-de-Gimel formait un relief de 15,50 m de diamètre sur 1,10 m de haut. A l'intérieur d'un cercle de 13,20 m de diamètre matérialisé par un anneau de pierres, le sol aplani supportait une architecture complexe dont deux murets concentriques. C'est dans le parement de l'un d'eux qu'étaient ménagées deux petites ouvertures correspondant à des orientations solsticiales masquées par des pierres de chant. Le mobilier permet de dater la construction de ce tertre de la phase terminale du premier âge-du-fer.
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Les tumulus de Saint-Mathieu (Haute-Vienne).

urne funéraire à décor graphité
Urne cinéraire d'un tumulus de Saint-Mathieu



Le mobilier des tumulus de Saint-Mathieu présenté ici n'est qu'une partie de celui découvert en 1890 lors des fouilles effectuées dans six tertres de la commune de Saint-Mathieu par le Docteur Hugonneau.

A la céramique peinte au graphite s'ajoutent des éléments métalliques essentiels pour le cadre chronologique qu'ils proposent et pour ce qu'ils confirment des apports méridionaux, déjà connus dans le Centre-Ouest et en Creuse, mais encore peu représentés dans le sud-ouest du Limousin.

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Tumulus de Condat-sur-Ganaveix (Corrèze).

Le tumulus de Condat-sur-Ganaveix, pratiquement détruit par les travaux agricoles, ne se distinguait plus que par un faible relief et de la terre jaune. Il se trouvait à quelques dizaines de mètres d'un autre, totalement détruit entre 1971 et 1983. Au centre, deux rectangles placés côte à côte, matérialisés par des traces ligneuses, correspondait à deux sépultures à inhumation probablement contemporaines.


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Les tumulus de Tarnac (Corrèze).

muret périphérique d'un tumulus de Tarnac
Tumulus de Tarnac : base du muret périphérique

Au moins 27 tertres funéraires se répartissent sur une ligne de crête au nord de la commune, à une altitude moyenne de 800 m. Deux d'entre eux furent fouillés en 1977 et 1978. Le premier avait la forme d'un tronc de cône très plat.

Un anneau de dalles posées à plat appartenait à un muret partiellement écroulé. Il abritait une sépulture à inhumation qui n'a livré qu'un bracelet ouvert constitué d'un simple fil de bronze.

De menus tessons découverts dans la masse du tertre semblent provenir d'une amphore de Tarraconaise. La fouille d'un second tertre n'a révélé aucune architecture et l'emplacement de la sépulture n'a pas pu êre déterminé avec certitude
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La sépulture gauloise de Saint-Augustin (Corrèze).

Une tombe isolée, placée dans une fosse rectangulaire de 4 m de long, a livré un mobilier abondant disposé, avec le défunt, dans un grand coffre de bois : 25 vases, une fibule en fer, une lance, un couteau et un bouclier. Trois amphores vinaires étaient déposées dans un angle de la fosse. Les résultats d'une étude palynologique suggèrent un dépôt volontaire de céréales et de fleurs dans la tombe. Cette inhumation peut dater du début de l'époque augustéenne.


Céramiques dans la tombe de Boiroux  à Saint-Augustin
Tombe de Saint-Augustin : céramiques en place.
Armes gauloises et fibule
Les objets en fer de la tombe de Saint-Augustin.
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Le village gaulois de Saint-Gence(Haute-Vienne).

Les amphores de la fosse 781 de Saint-Gence
Les amphores de la fosse 781.
Découvertes anciennes et fouilles récentes montrent l'importance du village gaulois de Saint-Gence, établi sur un itinéraire routier, au pied d'une petite fortification. Les objets mis au jour traduisent des relations commerciales suivies avec des régions lointaines (importations d'objets de parure, de céramiques, de vins d'Italie et même de Rhodes...), mais aussi des productions agricoles conséquentes.

L'agriculture se pratiquait dans des fermes dispersées sur les plateaux environnants : La Châtrusse, La Châtre-Boucheranne, La Celle... à cela s'ajoute une activité artisanale variée avec, entre autres, la frappe possible de monnaies. Les moules à alvéoles ont pu servir à fabriquer de minuscules lingots d'un alliage ensuite utilisés pour la frappe de monnaies.

Les données actuellement disponibles permettent de situer l'origine de l'agglomération vers la fin du IIIe siècle av. J.-C. et montrent que l'abandon définitif du site de Saint-Gence se situe vers le changement d'ère, probablement lié à la fondation et au développement d'Augustoritum (Limoges).