Les sépultures rurales à incinération en Limousin .
Un nombre important de
sépultures
gallo-romaines, pour l'essentiel
composé de coffres funéraires en pierre, est
connu en Limousin. Des tombes isolées et de petites
nécropoles occupent la même cellule topographique
que la villa, à une distance moyenne de 200 à 300
m. L'étude des structures funéraires révèle une grande variété
de monuments et la persistance de tertres funéraire durant
la période romaine.
Les sépultures des Ribières à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne).
Les sépultures 2 et 3 des Ribières.
Trois
sépultures
fouillées sur le tracé de l'autoroute
A20 montrent l'évolution des structures
funéraires sur plus d'un siècle. La
sépulture la plus ancienne, comporte une urne
cinéraire placée au centre d'un espace
limité par un muret circulaire de 4,50 m de
diamètre. La seconde tombe se trouvait
à l'intérieur d'un petit monument
carré avec une fosse centrale et la plus récente
était une sépulture classique en coffre funéraire abritant
une urne en verre.
La nécropole de Concèze (Corrèze).
Cette petite nécropole d'une douzaine de tombes a été
fouillée en 1977. Neuf tombes possédaient des
coffres funéraires en grès de forme cylindrique,
cubique ou parallélépipédique. Parmi
elles, six seulement sont conservées avec leur
dépôt funéraire. Deux coffrages en
plaques de schiste abritaient deux autres
sépultures. Outre les sépultures, la
fouille a révélé deux dépôts
d'objets, brisés et brûlés, êlés de cendres et
de charbons. L'absence d'ossements humains calcinés
paraît exclure l'hypothèse d'une sépulture.
La sépulture de Saint-Martial-de-Gimel (Corrèze).
L'urne cinéraire apparaît dans le coffrage de tegulæ.
Il s'agit d'une
sépulture
isolée composée d'une urne cinéraire en terre cuite,
protégée par un coffre de tegulæ
placé à l'intérieur d'un coffrage de pierres. La fouille a
montré que, dans l'Antiquité, la tombe
apparaissait à la surface du sol.
Le résidu de la crémation, composé de terre charbonneuse,
incluait quelques tessons de céramique (assiette et vase tripode), un
affûtoir en grès rouge, deux objets en fer, du verre fondu
et des graines carbonisées, vestiges d'offrandes alimentaires.
La tombe des Chaux doit être antérieure
à l'apparition des sépultures en coffre
funéraire et peut par conséquent dater du milieu
du IIe s.
La sépulture de Saint-Pardoux-le-Neuf (Corrèze).
Cette note concerne l'étude du mobilier
d'une sépulture en coffre funéraire,
sans urne, découverte fortuitement en 1966 et
fouillée par l'agriculteur. Le mobilier, relativement
abondant, comprend 9 récipients en
céramique sigillée, 15 en céramique
commune, des objets en fer (clé, aiguille, alène
et crochet), 118 clous et quelques débris de verre fondu.
Cette tombe date de la fin du IIe siècle.
Les sépultures de Saint-Martin-Sainte-Catherine (Creuse).
Deux des quatre médaillons
de l'urne cinéraire du Boisseau
Cette note décrit deux
petites nécropoles découvertes
fortuitement sur cette commune. La première, mise au jour en
1976 près de village du Theil se composait de trois
tombes : l'une en coffre funéraire avec une urne en
terre cuite de forme Dech. 74 ornée de médaillons
renfermait un coutelas à lame ondulée, une
entrée de serrure, une bague et des outils
miniaturisés. La seconde comportait une urne
cinéraire en verre de forme M.-J. 3 placée dans
un coffre funéraire et la troisième une
urne en terre cuite placée à même la
terre.
La seconde nécropole, exhumée en 1989
près du village de Lavaud, comprenait une seule tombe avec
une urne en verre de forme M.-J. 5 placée dans un coffre
funéraire. Cette tombe a également
livré des objets métalliques
miniaturisés.
La nécropole de Pontarion (Creuse).
Un aspect de la nécropole de Pontarion.
Il s'agit ici du résumé des principaux résultats de la
fouille de la nécropole
des Sagnes,fouillée de 1966 à 1969. Cette nécropole de plus
de 300 tombes dépendait d'une petite
agglomération. Située près d'une voie
antique qui se dirigeait vers le sud, un mur de clôture la
limitait sur trois côtés.
Cette fouille à permis de préciser la
période d'utilisation des coffres funéraires. Ces
derniers ne deviennent le mode de sépulture privilégié que dans le dernier quart du IIe s.
pour disparaître vers le milieu du siècle suivant.
Ils ont succédé à des tombes en
fosses, avec ou sans urnes. Elle a également
montré que l'incinération a subsisté
jusqu'à la fin du IIIe s. avec l'usage de structures
funéraires très sommaires sans mobilier
funéraire.
Cette petite
nécropole découverte en fortuitement en 1961 n'avait fait l'objet de
deux notes. A partir de ces deux notes et du mobilier,
conservé par le propriétaire, j'ai
essayé de retrouver la composition de cette nécropole qui comprenait
au minimum sept sépultures datées de la seconde
moitié du IIe siècle où les
sépultures en coffres funéraires
côtoient les urnes en terre cuite ou en verre
déposées à même la terre.
La sépulture de Rougnat (Creuse).
Une petite fosse
creusée dans le rocher renfermait une urne cinéraire à
deux anses et un petit vase retourné au pied de l'urne. Le
résidu de la crémation se répartissait
dans trois fosses dissociées d'importance
inégale. Avec plus de quarante céramiques et des
offrandes alimentaires, il se range parmi les plus riches du
Limousin.
L'urne cinéraire de Rougnat dans sa fosse avec le petit gobelet.
La sépulture 3 de Sauviat-sur-Vige.
Le résidu de la crémation se trouve à droite, au premier plan.
Sépultures de Sauviat-sur-Vige (Haute-Vienne)
Cette étude porte sur
deux
sépultures en coffres funéraires. L'une
découverte fortuitement comportait une urne
cinéraire sphérique en verre, deux petits flacons
prismatiques, trois balsamaires et de nombreuses céramiques.
Le dépôt funéraire de la seconde avait
disparu. Autour du coffre, la fosse renfermait 5 céramiques
déposées entières et un cachet
d'oculiste gallo-romain. Le résidu de la crémation
était dissocié de la fosse.