Le travail présenté ici remonte au début des années 1980 et ne concerne par conséquent qu'une partie des céramiques
communes gallo-romaines connues aujourd'hui. Il comprend un inventaire des céramiques étudiées et un classement typologique.
Il porte sur 900 individus répartis sur les trois départements du Limousin avec un nombre un peu plus important
en Haute-Vienne à cause de Limoges.
Notre premier objectif était en effet de dresser un inventaire des formes de céramique commune rencontrées
en Limousin et généralement inédites. Cet inventaire devait comprendre une description claire, homogène et
aussi précise que possible pour fournir des données utilisables dans des calculs statistiques.
Il convenait ensuite de classer les diverses formes répertoriées de façon à éliminer celles qui,
en raison de leur resssemblance, faisaient double emploi.
Nous nous sommes limité à la région du Limousin, c'est à dire aux départements de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne.
Ces limites administratives modernes correspondent approximativement à l'ancienne cité des Lemovices.
Nous pouvions normalement nous attendre à y trouver un matériel homogène.
La période étudiée débute au milieu du 1er siècle av. J.-C. et, en raison des documents disponibles, s'arrête à la
première moitié du IVe siècle. Les quelques céramiques paléochrétiennes connues en sont par conséquent exclues.
En Limousin comme ailleurs, les publications de céramiques communes sont rares et difficilement
exploitables, ce qui rend les sources bibliographiques minoritaires.
Pour l'essentiel les vases étudiés concernent donc des documents inédits
conservés dans les musées, dépôts, collections particulières.
Toutes les époques sont représentée, mais dans des proportions très inégales.
Ainsi la totalité des céramiques antérieures au milieu du IIe siècle ne représentent que 19%
de l'ensemble alors que celles de la seconde moitié du IIe siècle atteint 24% et concerne encore 18% des
individus pour la première moitié du IIIe siècle.
Le contexte est plus équlibré. En effet, l'habitat associé aux puits et aux fosses diverses regroupe 41% des données
et les sépultures 44%.