A compter du 1er janvier 1792, suite à la circulaire du 1er
novembre 1791, de nouveaux timbres d'origine des
bureaux de direction sont mis en service. Le numéro du
département surmonte le nom du bureau pour les envois
normaux en port dû. La taxe manuscrite est alors
portée sur l'adresse. Les lettres PP encadrent le nom du
bureau pour un port payé. Dans ce cas le montant de la
taxe perçue est inscrit au verso de la lettre.
Un nouveau tarif est appliqué au Ier janvier 1792. Onze bureaux sont alors en service en Haute-Vienne : Limoges, Arnac, Bellac, Châlus, Chanteloube, Le Dorat, Morterolle, Rochechouart, Saint-Junien, Saint-Léonard et Saint-Yrieix. Ce sont de gros chefs-lieux de canton ou des communes et même des hameaux placés sur des routes de poste (Arnac, Chanteloube et Morterolle). De nombreuses modifications tarifaires interviennent sous la Convention et la première République. Il faut attendre l'année 1806 pour trouver un tarif qui subsistera jusqu'en 1828.
Deux nouveaux bureaux de direction apparaissent durant cette période : Pierre-Buffière (1824), Eymoutiers (1830). A ces derniers, s'ajoutent quelques bureaux de distribution aux attributions moins étendues : Aixe (1824), Le moulin de la Poitevine (commune de Bussière-Poitevine, 1830) sur la route Limoges-Poitiers, La Barre (commune de Veyrac, 1830) sur la route Limoges-Angoulême. Ces bureaux seront étudiés séparément.
Le retrait de ces timbres s'effectue de fin 1829 à
début 1831, au fur et à mesure de la mise en
place des timbres à date.
Lettre du 13 juillet 1815 de Chanteloube pour Argentant.
marque P.81.P CHANTELOUBE. Taxe de 3 décimes au dos (tarif de 1806 : moins de 6 g jusqu'à 100 km. Il ne doit pas s'agir d'Argentan dans l'Orne, mais plus probablement d'Argenton.
Il est fait mention de déboursés dans l'instruction du 25 novembre 1738. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle,
la mention déboursé est manuscrite. En 1770, 13 bureaux seulement utilisent un timbre de fabrication locale,
par conséquent sans graphie homogène. Celui de Limoges est attesté en 1783.
De nouveaux timbres de déboursés, émis en 1802-1803, subsisteront jusqu'en 1832.
La circulaire n° 55 du 15 décembre 1825 précise : A compter du 1er janvier prochain, les lettres et paquets formant les correspondances particulières et administratives devront être frappés au dos, dans les bureaux de leur destination, d'un timbre qui indiquera la date du jour où ils seront livrés à la distribution.
La circulaire n° 125 du 1er
janvier 1828 stipule : ....
Vous voudrez bien, Monsieur, à dater du 1er
février courant, appliquer sur toutes les lettres qui seront nées
à votre bureau et auxquelles vous donnerez cours la date du
jour de leur expédition.
Vous vous servirez, à cet effet, du timbre avec lequel
vous indiquez la date de mise en distribution....
La double cursive, mise en service à partir du 1er avril 1819 en application de la circulaire du 27 mars 1819 est décrite dans un document du 13 juillet 1818 : Le Conseil arrête que le timbre des distributions sera composé du nom de la distribution et de celui du bureau dont elle relève. Le 1er sera en caractères penchés, .... le 2ème en caractères majuscules Le département de la Haute-Vienne possède 4 timbres comportant le nom du bureau de distribution : - Aixé LIMOGES connue de janvier 1819 à janvier 1830 - La Barre LIMOGES connue d'octobre 1827 à octobre 1829 - Magnac-Laval LE DORAT de janvier 1829 à mai 1830 - Le moulin de /la Poitevine LIMOGES d'octobre 1828 à mai 1830
Ce timbre disparaît à compter du 1er mai 1830 à la suite de la circulaire d'avril 1830 et du document qui précise A partir du 1er mai prochain, le timbre d'un bureau de distribution portera seulement le nom de la distribution et le N° du département.
L'usage des cursives s'achève entre 1853 et 1856 lorsque les bureaux sont approvisionnés en timbres à date.