La mise en place des cachets à date dans les bureaux de direction est prévue par un texte du 11 février 1829 qui envisage le remplacement des deux timbres utilisés jusque là (timbre du bureau de départ et dateur A) par un seul timbre.
La circulaire du 1er février 1830 précise que "...l'administration se propose d'envoyer successivement à chaque bureau un timbre qui comprendra à la fois le nom du bureau et la date d'expédition. Je recommande en conséquence, de renvoyer, sous chargement, au bureau du matériel, aussitôt que le nouveau timbre leur sera parvenu, le timbre d'origine. ..."
La livraison des timbres à date se fait progressivement, de fin décembre 1829 à début de 1831 pour les lettres en port dû. Le timbre linéaire utilisé pour les ports payés reste toutefois en service jusqu'à la mise en service des timbres P.P. inscrits dans un rectangle.
Le retrait des timbres à date 11, 12 et 13 s'effectue au fur et à mesure de leur usure. Des timbres à date de moindre diamètre les remplacent. Tout d'abord le type 14 à partir de fin décembre 1835 puis le type 15 à partir d'octobre 1838.
Le chiffre correspondant à la taxe des lettres est porté à la plume. Toutefois, la circulaire n° 30 du 2 juin 1831 prévoit la mise en service d'un timbre pour taxer les lettres simples en port dû à destination de Paris (voir les deux lettres qui suivent : Arnac pour Paris et Le Dorat pour Paris).
La majeure partie des cachets de type 11, 12 et 13 ont un diamètre extérieur de 29 mm. La date du jour est inscrite sur trois lignes dans le cercle central : le jour en chiffre, le mois en lettres, souvent abrégé et l'année avec 4 chiffres. La couronne porte en haut le nom du bureau en lettres capitales et, en bas, le numéro du département entre parenthèses (81). Un ornement situé de part et d'autre du nom du bureau permet de différencier les trois modèles.
Le type 11 qui comprend un double fleuron n'est utilisé que pour les bureaux dont le nom ne dépasse pas 5 lettres, exceptionnellement 6. En Haute-Vienne, il n'est connu que pour Arnac.
La majorité des bureaux du département se voient attribuer des timbres à date du type 12. Avec un simple fleuron, ils conviennent mieux aux noms de bureaux plus long (Bellac, Châlus, Chanteloube, le Dorat, Eymoutiers, Limoges, Morterolles, Rochechouart, St-Léonard et St-Yrieix).
Enfin, le type 13, sans fleurons, convient mieux aux noms plus long comme Pierre-Buffière ou Saint-Junien, seul bureau à n'être pas pourvu de timbre à date de type 11 ou 12. Toutefois, le type 13 remplace le type 12 dès que ces derniers sont usés, dès 1832 à Limoges mais généralement à partir de 1840.
L'utilisation de la marque linéaire de port payé subsiste jusqu'à la mise en service des timbres P.P. inscrits dans un rectangle, .soit fin août 1831. Toutefois, elle est encore utilisée pendant un an encore à Morterolles (lettre ci-dessous).
La circulaire du 28 août 1831 indique : "... Les timbres port payé seraient supprimés, et remplacés par de nouveaux ainsi conçus " reproduction du timbre PP dans un rectangle " Au fur et à mesure que ces derniers parviendront à MM les directeurs ; ils devront en faire immédiatement usage, et renvoyer à l'administration les anciens timbres..."
Une instruction précise en outre que "... le poids de la lettre et ainsi
que le prix perçu, doivent être portés
en chiffres au dos de la lettre.
Le timbre PP doit
être apposé à l'encre rouge et en
présence de l'expéditeur."
Un timbre justifiant la perception d'un décime supplémentaire est mis en place le 1er avril 1830. Cette taxe est perçue pour les lettres postées ou à destination d'une commune rurale sans bureau, sauf si elles appartiennent à un même arrondissement postal. Toutefois cette taxe n'est pas appliquée lorsque la commune d'origine ou celle de destination fait partie du même arrondissement postal.
La circulaire n° 64 du 9 juin 1836 indique : ... il a été décidé que les facteurs seraient munis d'un petit timbre portatif, pour suppléer, au besoin, celui des boites. Ce timbre présentera les initiales OR (origine rurale) ... sa mise en service se déroule en juin 1836. A compter du 1er mars 1851, il a également été utilisé pour oblitérer les timbres des lettres remises directement aux facteurs et distribuées dans la même tournée.
Au cours de cette période, le statut de deux bureaux est modifié. Le bureau de Chanteloube est fermé au mois de février 1839 et Magnac-Laval devient bureau de direction le 01 janvier 1837.