Les lettres étaient généralement
expédiées en port dû et le port
payé par le destinataire en fonction du poids et de la
distance comme le montre
le tarif de 1704.
Afin de faciliter la comptabilité des bureaux de postes et le contrôle en cours de route, le prix à
payer était indiqué à l'aide de
chiffres normalisés sur le recto, en travers de l'adresse.
Au XVIIIe siècle, onze bureaux sont connus par des marques au tampon.
Certains situés sur des routes de poste (Arnac,
Chanteloube, Morterolles) d'autres à Limoges et dans de gros chefs-lieux
de canton (Bellac, Châlus, Le Dorat, Rochechouart, Saint-Junien,
Saint-Léonard et Saint-Yrieix). Un bureau secondaire, connu
par une marque manuscrite, a existé à Eymoutiers.
Les marques manuscrites
Le calcul de la taxe nécessitait de connaître le
lieu d'origine de la lettre. Cette mention est rendue obligatoire par
Louvois, surintendant général des postes, en
1687. Les premières marques manuscrites sur les lettres
apparaissent dans le dernier quart du XVIIe siècle.
Lettre du 17 octobre 1788 avec
mention manuscrite d'Eymoutiers et taxée à 2 sols
Marques au tampon avec DE
Les premiers cachets (en bois) apparus à l'extrême
fin du XVIIe siècle portent généralement la mention DE suivie du nom de la ville.
Lettre de 1709 avec marque
linéaire DE LIMOGES entre deux fleurs de lys pour Paris
(taxée à 6 sols).
Le L couronné
De 1713 à 1773, Un L (pour Limoges) remplace la marque
linéaire. Durant cette période, cinq variantes
sont connues.
Lettre du 22 janvier 1732 avec
L couronné (Lenain n° 4) à destination de
Niort. Taxe 6 sols.
Lettre du 29 avril 1760 avec
L couronné (Lenain n° 6) à destination de
Cognac. Taxe 8 sols.
Marques au tampon
de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Un nouveau tarif s'applique à compter du
1er août 1759
(Déclaration du Parlement du 8 juillet 1759)
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les
marques au tampon avec le seul nom de la ville se
généralisent (12 exemplaires pour la
Haute-Vienne). L'impression apparaît en rouge pour Limoges (6 variantes
connues) et en noir pour les autres localités.
Lettre de Limoges du 10 janvier 1775
à destination de Salins. 16 sols : lettre simple 12 sols de 120 à 150 lieues (tarif de 1759). (Lenain n° 10).
Lettre de Limoges du 22 août 1786 à destination de Beaulieu.
Ms 4 au dos : lettre simple jusqu'à 20 lieues (Tarif de 1759). (Lenain
n° 13).
Lettre de Saint-Junien du
28 février 1791 à destination de Montmorillon.
Ms 6 au dos : lettre simple de 20 à 40 lieues (Tarif de 1759) (Lenain n° 1).
Lettre du Dorat du 4 mars 1780
à destination de Limoges pour Nexon. Ms 4 : lettre simple jusqu'à 20 lieues (Tarif de 1759)
(Lenain n° 1).
Lettre de Saint-Léonard du 18 février 1788
à destination de Bordeaux. Ms 7 : lettre simple de 60 à 80 lieues (tarif de 1759)
en fait la distance est légèrement inférieure à 60 lieues (Lenain n° 1).
Lettre de Châlus du 01 février 1782
à destination de Peyraud (24-Le Lardin). Ms 6 : lettre simple de 40 à 60 lieues (tarif de 1759)
en fait la distance est inférieure à 40 lieues. Elle doit être au maximum de 30 lieues.
(Lenain n° 1).
Le port payé
Lettre port payé de LIMOGES 1775
à destination de Montmorillon.
Le port payé se définit par la mention
manuscrite franc (Lenain n° 14) et par la griffe P.P. DE LIMOGES noire.
La taxe perçue (4 sols) est inscrite au dos : lettre simple jusqu'à 20 lieues (tarif de 1759).
Lettre port payé de
Saint-Léonard du 17 octobre 1787
à destination de Paris (Lenain
n° 1).
Le port payé se définit par une mention
manuscrite port payé et par la griffe P.P. surmontée d'une fleur de lys.
La taxe perçue (8 sols) est inscrite au dos : lettre simple de 80 à 100 lieues (tarif de 1759).
Lettre de Limoges du 26 mars 1776 à destination de Poitiers.
Le port payé se définit par la mention
manuscrite franc (Lenain n° 14). et par la griffe P.P. DE LIMOGES rouge (Lenain
n° 15).
La taxe perçue (6 sols) est inscrite au dos : lettre simple de 20 à 40 lieues (Tarif de 1759).
Les marques au tampon à sec
Les marques à sec correspondent pour un
bureau donné, à un manque d'approvisionnement en encre de quelques
jours à plusieurs mois ou même plusieurs
années. Les vraies marques à sec sont
absolument sans encre et l'effort de frappe sur le courrier se caractérise par une
empreinte plus ou moins creuse.
Lettre de Saint-Yrieix du 21 mars
1785 avec la marque St YRIEIX à sec 33 X 4
(Lenain 1) à destination du château de Poraud (Probablement Peyraud - 24 Le Lardin).
Ms 6 : lettre simple de 40 à 60 lieues (tarif de 1759) en fait la distance n'est que de 13 lieues.
Voir plus haut la lettre de Châlus du 01 février 1782, également taxée 6 sols.
Lettre d'Arnac du 28 septembre 1807,
en port payé, avec la marque P.81.P ARNAC à sec 29 X 9
mm (Lenain n° 1) à destination de Guéret .
Ms 4 au dos : La lettre de 4 g. pour une distance maximale de 52 km n'aurait dû être taxée que 3 sols (tarif de 1806)