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Description morphologique

Chaque céramique peut comporter quatre parties principales :

    - Le corps du vase.

    - L'encolure.

    - la base.

    - les aménagements particuliers.

Les quelques exemples ci-contre et ci-dessous montrent quelques céramiques pour lesquelles sont définis les différents caractères morphologiques. Les points limites correspondent parfois à des ruptures nettes dans le profil du récipient, par exemple un méplat ou une arête vive. Dans d'autres cas, elle correspond simplement au point d'inversion de la courbure du profil externe. Il arrive fréqemment que l'encolure se limite à la lèvre, ce qui est le cas de nombreuses formes ouvertes.

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description des formes basses ouvertes.
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description des pots.
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description des pichets et des bouteilles.
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A - Le corps du vase (fig. 9).

C'est l'élément principal de la poterie, encore appelé panse. Sa description se fait d'après le profil de sa paroi qu'il est souvent possible d'assimiler à une forme simple (profils curvilignes). Il suffira alors d'indiquer le type de volume dont il se sapproche. Dans le cas contraire (forme composée), le volume du vase sera décrit par un ou plusieurs volumes simples.

Forme simple.

Les formes simples sont décrites suivant 6 modalités. La modalité 7 indique qu'il s'agit d'une forme composée.

  tableau formes simples
Formes définies par un volume simple.

0 - Indéterminé : la description du corps du vase n'est pas possible.

1 - Sphérique : le volume s'incrit approximativement dans une sphère. La hauteur de la panse équivaut approximativement au diamètre maximum. Cette forme est parfois appelée globulaire.

2 - Hémisphérique (ou en calotte sphérique) : forme ouverte dont le volume s'apparente à la demi-sphère. La courbure de la paroi est continue, en particulier au niveau du fond (intérieur).

3 - Elliptique aplati : forme fermée dont le profil s'iscrit dans une ellipse. La hauteur du corps du vase est nettement inférieure au diamètre maximum.

4 - Elliptique allongé : forme fermée dont le profil s'inscrit dans une ellipse. La hauteur du corps du vase est nettement supérieure au diamètre maximum et le point de tangence se situe vers le milieu de la hauteur de la panse.

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      5 - Ovoïde pointe en bas : forme fermée dont le volume peut être comparé à celui d'un oeuf dont le point de tangence se situe dans la moitié supérieure de la panse.

      6 - Ovoïde pointe en haut : à l'inverse du précédent, le point de tangence se situe dans la moitié inférieure de la panse.

    Forme composée.

      tableau formes composées
    Formes définies une succession de volumes simples.

    Il nous a semblé plus judicieux de décrire les vases cylindriques ou tronconiques comme des formes composées.

    La forme composée est décrite de bas en haut, en autant de parties que nécessaire, sans dépasser le nombre de quatre. Pour chacune d'elles, seront indiquées la direction et la forme des parois suivant les modalités ci-dessous :

    Direction, du bas vers le haut :

      1 - Evasée.

      2 - Verticale.

      3 - Rentrante.

    Forme, décrite de l'extérieur :

      1 - Très convexe.

      2 - Convexe.

      3 - Rectiligne.

      4 - Concave.

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    Pourquoi n'avoir pas utilisé simplement cette méthode pour décrire les formes simples? Certes, la description aurait été plus homogène mais beaucoup moins précise. Prenons par exemple le cas de vases sphériques ou elliptiques tant aplatis qu'allongés. Dans les trois cas, nous aurions obtenu la même description :

      - Parois évasées convexes en bas puis rentrantes convexes en haut.

    Il est possible également de ne considérer qu'une seule partie, ce qui donne :

      - Parois verticales, convexes (forme sphérique ou elliptique allongée)

      - Parois verticales très convexes (forme elliptique aplatie)

    Que ces formes soient décrites en une ou deux parties, l'imprécision subsiste. Malgré la difficulté à choisir parfois entre les termes elliptique allongé ou sphéroide, la méthode retenue nous parait, dans une description, plus précise et plus claire. Bien entendu, cela dans une optique uniquement descriptive, comme nous le verrons plus loin.

    B - L'encolure.

    L'encolure ne concerne que les formes fermées. Elle correspond à la partie supérieure du récipient qui surmonte la panse. Elle est parfois difficile à déterminer. Par exemple, deux méthodes peuvent s'employer pour décrire certains récipients

      - Première méthode : le corps du vase comprend deux parties. L'encolure se limite alors au bord et à la lèvre.

        1 - Divergent convexe.

        2 - Convergent concave.

      - Seconde méthode : Le corps du vase est décrit en une seule partie (divergent convexe). L'encolure, complète, comprend le col (rentrant concave), le bord et la lèvre.

    Cette dernière façon correspond mieux à la réalité. En effet, dans l'exemple choisi, il y a rupture évidente entre les deux parties. De plus, le col correspond par définition à la partie la plus étroite de l'ouverture du récipient. Dans la première méthode, aucun point d'inflexion de la courbure et a fortiori aucune arête, ne permet de déterminer une limite entre le bord et l'épaulement de ce vase.

    En règle générale, sa limite inférieure est marquée par un point d'intersection ou d'inflexion situé au dessus du diamètre maximal ou coincidant avec ce dernier (BALFET, 1983, p. 31).

    Aucune différence n'est faite ici entre rebord, col et goulot, contrairement à ce que suggère H. BALFET (1968 et 1983). La distinction se fait aisément suivant la nomenclature car les termes utilisés sont en partie définis d'après les proportions de l'ouverture.

      Les encolures
    Direction de l'encolure, et forme du bord et de la lèvre.
    blanc L'encolure est décrite par quatre caractères.

    La direction de l'encolure.

    Elle est donnée à partir du point de rattachement de la panse, sans tenir compte du bord éventuel (modalité 0 à 7 et fig. 10)

      0 - Absente ou indéterminé.

      1 - Pendante interne.

      2 - Horizontale interne.

      3 - Rentrante.

      4 - Verticale.

      5 - Evasée.

      6 - Horizontale externe.

      7 - Renversée.

    Forme de l'encolure.

    La forme est décrite d'après le profil, observé depuis l'extérieur du vase, suivant les modalités 0 à 3 (fig. 10).

      0 - Absente, indéterminée.

      1 - Convexe.

      2 - Rectiligne.

      3 - Concave.

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    Bord de l'ouverture. (fig. 10)

    Il est caractérisé par une modification de l'épaisseur de la paroi à l'ouverture du récipient. (Modalités 0 à 7) ou un changement de direction par rapport au corps du vase ou à l'encolure (modalités 8 à 10).

      0 - Absent ou indéterminé.

      1 - Epaissi sur les deux faces : l'augmentation de l'épaisseur se fait progressivement sur chaque face de la paroi.

      2 - Epaissi à l'intérieur : l'augmentation de l'épaisseur de la paroi n'apparait que sur la face interne.

      3 - Epaissi à l' extérieur : seule la face externe est concernée.

      4 - Roulé (ou en bourrelet) : l'épaississement brusque de la paroi présente, à l'extérieur, une section semi-circulaire ou arrondie.

      5 - En parement : après un brusque changement de direction de la paroi de l'encolure, le bord présente une face externe verticale avec ou sans modification de l'épaisseur.

      6 - Aminci : le bord correspond à un amincissement progressif de l'épaisseur de la paroi.

      7 - Triangulaire : la paroi s'épaissit brusquement et offre une section triangulaire, pointée vers le haut.

      8 - En méplat horizontal (ou marli).

      9 - Incliné à l'extérieur.

      10 - Incliné à l'intérieur.

    La lèvre.

    C'est la partie extrême du vase à son ouverture, l'endroit où, en principe, le potier a terminé le tournage ou le modelage de sa poterie. La lèvre peut correspondre à l'endroit par où s'échappe le liquide versé. C'est aussi la limite entre la face interne et la face externe de la paroi, là où elles se rejoignent. Sa description comporte 8 modalités (fig. 10).

      0 - Absente ou indéterminée.

      1 - Ronde (ou arrondie) : sa section est proche du demi-cercle.

      2 - Plate (ou carrée) : elle forme un angle droit avec les parois.

      3 - Convexe : c'est une forme intermédiaire entre les formes rondes et plates.

      4 - Concave ou en gouttière.

      5 - En biseau : l'amincissement brutal n'affecte qu'une face.

      6 - Cannelée ou moulurée.

      7 - Triangulaire : contrairement au bord aminci, l'épaisseur de la paroi diminue très rapidement, formant des angles vifs.

    C - La base.

    Son origine est définie, comme pour l'encolure, par le point d'inflexion de la courbure de la panse ou par un angle vif. Elle peut être constituée par :

    - une adaptation du corps du vase (base simple),

    - des pieds séparés façonnés à part puis fixés sur le fond du récipient,

    - un anneau plus ou moins élevé (base annulaire),

    - un pied unique.

    Base simple

    a) Forme.

      1 - Base portante : la courbure des parois du corps du vase se poursuit jusqu'au point de contact avec l'assise. Sa hauteur est nulle.

      2 - Base conique : elle forme une pointe vers le bas. Le récipient ne peut tenir debout sans support.

      3 - Tronconique : le passage du corps du vase à la base est marqué par une arête.

      4 - Cylindrique : une arête, souvent vive, marque la jonction entre le corps du vase et la base.

      5 - Etirée : la limite da la base est définie par l'inversion de la courbure de la paroi de la partie inférieure de le panse. L'assise en est la partie la plus étroite.

      6 - Elargie : un angle vif ou une forte courbure (concave) marque son point de contact avec la panse. Son plus grand diamètre se trouve au niveau de l'assise.

      7 - Etirée puis élargie : la base est définie comme ci-dessus; de plus, elle s'élargit au niveau de l'assise.

    Pieds séparés.

    a) Forme.

      8 - Pieds coniques : ils sont modelés en forme de mamelons d'argile plus larges à leur point d'attache qu'à leur surface de contact.

      9 - Pieds en tétine : généralement tournés et partiellement creux; leur diamètre augmente près de leur surface de contact.

      10 - Pieds en ruban : tronçonnés dans un ruban d'argile; leur section est elliptique ou rectangulaire.

      Tableaux des bases
    Principaux types de bases.
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    b) Direction.

    Il faut préciser aussi leur direction par rapport à leur point d'attache. Elle peut-être :

        1 - Evasée.

        2 - Verticale.

        3 - Rentrante.

    Base annulaire.

    a) Forme.

      11 - Pied en couronne haut : cette modalité s'applique uniquement aux base annulaires élevées, la hauteur étant au moins égale au diamètre minimum de la base.

      12 - Pied en couronne bas : sa hauteur est inférieure au diamètre minimum de la base, mais supérieure à l'épaisseur des parois.

      13 - Pied annulaire : sa hauteur est égale ou inférieure à l'épaisseur de la paroi. Il est souvent dégagé par tournassage.

    b) Forme et direction des parois.

    Il conviendra, dans le cas de base annulaire, de préciser la direction des parois comme pour les pieds séparés. en outre, pour les modalités 11 et 12, la forme sera décrite par rapport à l' extérieur du vase suivant les modalités ci-dessous :

        1 - Très convexe.

        2 - Convexe.

        3 - Rectiligne.

        4 - Concave.

    Pied unique.

      14 - Pied plein : de petit diamètre, il affecte la forme d'un cône tronqué.

      15 - Pied avec tige et socle : le pied, constitué par un cylindre de très petit diamètre, s'élargit au niveau de l'assise composée d'un disque plus ou moins épais.

    L'assise.

    C'est la surface du récipient en contact avec le sol. Sa description, toujours par rapport à l'extérieur, comporte les modalités de 0 à 5.

      0 - Absente ou indéterminée : cette modalité concerne aussi les pieds séparés et les bases en couronne qui, par définition, sont évidés.

      1 - Concave : ne s'applique pas aux bases en couronne.

      2 - Plane.

      3 - Convexe.

      4 - Tournée : la finition de la base par tournage ou tournassage régularise le pourtour du l'assise, légèrement déprimée en son centre. Généralement, il pertmet de l'individualiser par un léger sillon.

      5 - Avec anneaux porteurs : certains récipients de grand diamètre possèdent un ou plusieurs anneaux dégagés par tournassage.

    D - AMENAGEMENTS PARTICULIERS

    Fermeture.

    Ce caractère correspond à un complément de la description du récipient lorsqu'un couvercle lui est associé.

      0 - Absent ou indéterminé.

      1 - Couvercle posé : il peut s'agir de tout élément plat posé sur l'ouverture du récipient pour le fermer (pierre plate, fragment de tuile, etc.). La plupart des couvercles connus sont des couvercles posés.

      2 - Couvercle emboité : le bord du couvercle possède une partie horizontale reposant sur la lèvre et une partie verticale destinée à pénétrer dans l'encolure du récipient.

      3 - Couvercle emboitant : il coiffe l'encolure. Il peut s'agir d'un récipient plus grand utilisé comme couvercle ou d'un couvercle présentant un bord vertical.

      4 - Bouchon : il obture le récipient en pénétrant à l'intérieur de l'ouverture en principe étroite (goulot). Il ne déborde pas sur la lèvre.

    Organes de préhension.

      a - Nature.

      0 - Absent ou indéterminé.

      1 - Bouton : appendice de forme globuleuse.

      2 - Mamelon : simple protubérance plus ou moins étirée.

      3 - Oreille : élément applati fixé horizontalement sur la panse.

      4 - Queue (ou poignée) : tenon très allongé pouvant être saisi à pleine main.

      5 - Collerette : anneau plus ou moins large, parfois retombant, attaché sur la moitié supérieure de la panse. Parfois la collerette n'est qu'une simple baguette qui empêche le récipient de glisser lorsqu'il est saisi à deux mains. Elle se rencontre surtout sur des formes ouvertes ( bols, jattes, terrines).

      6 - Anse : élément façonné séparément puis fixé sur la paroi par deux points d'attache au moins. L'anse peut être horizontale ou verticale.

    b - Points d'attache.

    Dans tous les cas on précisera le point d'attache de l'élément de péhension par rapport au profil du vase. S'il s'agit d'une anse, deux points seront donnés : d'abord le point haut, puis le point bas. Dans le cas d'une anse horizontale, la modalité 0 sera attribuée au point d'attache bas.

      0 - Absent - indéterminé.

      1 - Lèvre.

      2 - Haut du col.

      3 - Milieu du col.

      4 - Bas du col.

      5 - Haut de la panse.

      6 - Milieu de la panse.

      7 - Bas de la panse.

      8 - Base.

    Pour verser.

      0 - Absent ou indéterminé.

      1 - Déversoir : aménagement du bord du récipient pour faciliter l'écoulement du liquide. Ce terme s'applique de préférence aux récipients ouverts (terrines, mortiers ...).

      2 - Lèvre pincée : déformation en plan du cercle de l'ouverture obtenue en pinçant la lèvre de façon à obtenir un petit bec.

      3 - Bec tréflé (ou trilobé) : le pincement accentué de l'ouverture est complété par un resserrement, en limite de la déformation.

      4 - Goulot : élément tubulaire de faible section, généralement fixé sur le corps du vase.

      5 - Bec ponté : bec ou déversoir aménagé dans le haut de la panse ou dans l'encolure, sans interrompre le bord.