Les assiettes
Les assiettes se subdivisent en six familles de composition très inégale :
- A 100 : assiettes simples sans bord, avec une base large.
- A 200 : assiettes avec bord et base large, qu'elle soit portante ou annulaire.
- A 300 : assiettes à bord haut et base portante de faible diamètre.
- A 400 : assiettes avec bord élevé, pied en couronne et panse basse par rapport à la hauteur d'ensemble.
- A 500 : assiettes avec une forte disproportion entre le bas et le haut de la panse.
- A 600 : assiettes à base convexe.
Les assiettes : famille 100
Les assiettes de cette famille se scindent en cinq genres :
- A 110 : assiettes sans bord, avec une base portante.
- A 120 : assiettes avec base portante et assise aménagée par tournage ou tournassage.
- A 130 : assiettes avec base peu élevée, annulaire ou étirée.
- A 140 : assiettes avec base peu élevée et très étroite
- A 150 : récipient très haut qui présente les caractères morphologiques des assiettes simples mais
dont les proportions sont celles des écuelles.
Le genre 110
Il rassemble des assiettes simples sans bord, avec base portante ou base qui ne se distingue pas de
la paroi. Ce genre se subdivise en quatre séries dont les deux premières, de loin les plus importantes
sont :
- A 111 : assiettes à panse haute et base étroite
- A 112 : assiettes à base large regroupant des formes basses ou de grand diamètre
- A 113 : assiettes hautes aux parois verticales
- A 114 : assiettes aux parois verticales
Série A 111 :
Assiettes à panse haute et base étroite : (Rapport diamètre de la base/hauteur inférieur à 4.5 et
rapport diamètre maximum/hauteur inférieur à 6).
Type A 111 a :
Ce sont des assiettes de faible diamètre, aux parois courbes.
Le haut et le bas de la panse sont à peu près égaux (courbe
régulière). (rapport diamètre de la base/hauteur <= 3). Elle
proviennent toutes de sépultures datées de la seconde moitié
du IIe siècle.
Type A 111 b :
Ce type diffère du précédent en raison de la partie inférieure
de la panse moins haute que la partie supérieure. Dans les
deux cas, la paroi est plus épaisse au niveau de la lèvre. La
datation est la même que précédemment.
Type A 111 c :
La courbure de la paroi est accentuée dans la partie inférieure de la panse qui, de ce fait, est
nettement moins haute que la partie supérieure. (Rapport bas de la panse/haut de la panse <= 0.7 et
rapport diamètre max/hauteur >= 3 et <4).
Ces exemplaires limousins proviennent de sépultures de
la fin du IIe ou du début du IIIe siècle. Dans d'autres
régions, ce type semble apparaître dans la seconde moitié
du Ier s. (Le Mas d'Agenais) mais il se rencontre surtout du
milieu du IIe siècle jusqu'à la fin du IIIe.
Type A 111 d :
Ces assiettes se distinguent par une base de faible diamètre, ce qui tend à rendre les parois évasées.
La partie inférieure de la panse est légèrement moins haute que la partie supérieure. (Rapport
diamètre/base compris entre 2.5 et 3.5 ; rapport diamètre max./hauteur compris entre 4.2 et 5.5).
Ce sont des sépultures du dernier quart du IIe s. ou de la
première moitié du IIIe siècle qui ont livré ces sept
exemplaires. Dans d'autres régions, ce type apparaît vers
le milieu du Ier siècle (Saintes) ou sous les Flaviens (Est de
la France).
Type A 111 e :
Ces assiettes possèdent une base étroite et un large diamètre à l'ouverture. La partie basse de la
panse est nettement inférieure à la partie haute (rapport < 0.75) car le plus faible rayon de courbure
se situe vers le bas de la panse. Les parois se raccordent à l'assise en formant un angle très ouvert.
Elles s'opposent à celles du type A 111 d par le rapport diamètre de la base/hauteur qui est compris
entre 3.5 et 6.2 (formes plus basse par rapport à la base).
Les exemplaires limousins proviennent d'ensembles datés du IIe siècle et plus
particulièrement de la seconde moitié. Un exemplaire non daté, faisant
transition entre ce type et le suivant se rapproche de formes connues au Ier
siècle.
Type A 111 f :
Les proportions de ce type sont celles du précédent mais la courbure de la paroi, plus régulière, crée
une arête à la jonction avec l'assise.
Le rapport entre le bas et le haut de la panse est supérieur
ou égal à 1. Ces assiettes datent de la fin du IIe ou du début
du IIIe siècle.
Série A 112 :
Assiettes à panse haute et base étroite : (Rapport diamètre de la base/hauteur inférieur à 4.5 et
rapport diamètre maximum/hauteur inférieur à 6).
Type A 112 a :
Ces assiettes possèdent une base large (Rapport base/hauteur supérieur à 4 et rapport diamètre
max./base inférieur à 1.4). Leurs parois obliques sont rectilignes ou légèrement courbes avec le haut
Dans d'autres régions, beaucout sont
contemporaines mais certaines se retrouvent au
Bas-Empire, surtout avec des parois très rectilignes.
Type A 112 b :
Ce type diffère du précédent en raison des parois plus obliques. Le rapport diamètre max./base
dépasse presque toujours 1.4 ; en outre, le rapport diamètre max. - diamètre base/hauteur est
supérieur à 0.75. Sa datation suggère les mêmes remarques que pour le type A 112 a.
Type A 112 c :
Par leur proportions, les assiettes de ce type se rapprochent de celles du type A 111 c dont elle ne
diffèrent que par le rapport bas de panse/haut de panse, ici supérieur à 0.75. Cela implique des
parois rectilignes ou à courbure régulière.
Une bonne partie de ces assiette fut découverte dans des
sépultures de la fin du IIe siècle à Saint-Goussaud. Un
exemplaire peut dater de la fin du Ier ou du début du IIe s.
Type A 112 d :
Ce groupe rassemble des récipients qui ont en commun des proportions globales et surtout un bas
de panse moins important que le haut, dû à une plus forte courbure du bas de la paroi. Parfois, une
arête accidentelle, crée cette disparité entre bas et haut de la panse (Var. 2). Dans d'autres cas il
s'agit d'un pseudo-bord (var. 3 et 4) La var. 3 date, à Limoges, du IIIe tiers du Ier siècle. Les autres
exemplaires proviennent tous d'ensembles postérieurs à 150 et pouvant descendre jusqu'à la fin du
IIIe siècle.
Série A 113 :
Ce sont des assiettes hautes aux parois courbes qui ne comprennent que deux types (rapport
diamètre max./hauteur inférieur à 4.5).
Type A 113 a :
Ces deux assiettes diffèrent du type A 111 a en raison du
rapport bas de panse/haut de panse supérieur à 1.
L'exemplaire de Limoges date de la seconde moitié du IIIe
siècle.
Type A 113 b :
Cet exemplaire provenant d'une sépulture de la seconde
moitié du IIe siècle se caractérise par son faible diamètre
intérieur dû en partie à l'épaisseur de ses parois.
Série A 114 :
Elle ne comporte qu'une seule assiette aux parois verticales convexes.
Type A 114 a :
A Limoges, cet exemplaire revêtu intérieurement d'une
couverte rouge provient d'un contexte de la fin du IIe ou
du IIIe siècle. Quelques exemplaires connus ailleurs
s'échelonnent entre le IIe et le IIIe s.
Le genre 120
Ce genre regroupe des assiettes simples, sans bord, avec
base portante. L'assise est aménagée par tournage ou
tournassage. Il renferme trois séries qui se différencient
nettement les unes des autres grâce à leurs proportions.:
- A 121 : base large.
- A 122 : assiette haute aux parois presque verticales.
- A 123 : parois évasées
Série A 121 :
Assiettes basses à base large, ne comprenant qu'un seul type.
Type A 121 a :
C'est un grand plat aux parois obliques. Deux anneaux concentriques renforcent l'assise. La face
interne, revêtue d'une couverte rouge, s'orne de deux couronnes guillochée. Cet exemplaire n'est
pas daté.
Série A 122 :
Assiette haute aux parois presque verticales (Rapport diamètre max./hauteur supérieur à 4.5).
Type A 122 a :
Cet exemplaire à couverte rouge interne provient
d'une sépulture de la fin du IIe ou de la
première moitié du IIIe siècle. Cette forme se
trouve dans la première moitié du IIe siècle à
Clermont-Ferrand.
Série A 123 :
C'est une assiette aux parois évasées (rapport diamètre maxi./diamètre de la base supérieur à 1.4)
Type A 123 a :
Type A 123a : Cet exemplaire creusois,
également revêtu d'une couverte, provient
d'une sépulture de la fin du IIe siècle.
Le genre 130
Ce genre comprend les assiettes sans bord avec une base peu élevée soit annulaire, soit étirée. En
sont exclues celles dont la base très étroite se distingue par un rapport diamètre max./diamètre
base supérieur à 1.5.
Les séries en sont les suivantes :
- A 131 : base annulaire puis étirée.
- A 132 : parois rectilignes, presque verticales.
- A 133 : hauteur moyenne avec base étroite.
- A 134 : assise portante ou bien peu concave.
- A 135 : forme basse regroupant surtout des récipients de grand diamètre (plats).
- A 136 : bas de panse très peu élevé en raison d'une forte courbure de la paroi au départ de la base.
- A 137 : grand plat très bas avec base large.
- A 138 : haut de la panse de faible hauteur, assise large.
Série A 131 :
Elle comprend un seul individu muni d'une base annulaire et d'une base étirée, c'est à dire d'une
base élevée, avec une hauteur de l'anneau très inférieure à la hauteur de la base.
Type A 131 a :
Cet exemplaire, défini par le bas de la panse plus élevé que le haut, provient d'une sépulture de la fin
du IIe ou du début du IIIe siècle.
Série A 132 :
parois rectilignes, presque verticales.
Type A 132 a :
Le haut et le bas de la panse de cette assiette découverte dans
une sépulture de la fin du IIe siècle, sont égaux. En Belgique ce
type est un peu plus précoce (Début du IIe siècle).
Série A 133 :
Ce sont des assiettes de hauteur moyenne avec une base étroite (diamètre de la base/hauteur
inférieur à 4.5). La base ne comporte pas d'anneau ou seulement un anneau de très faible hauteur
sur le fond externe.
Type A 133 a :
La hauteur du bas de la panse est égale ou inférieure à la partie haute. Ces exemplaires aux parois
courbes pourvus d'une base étroite étirée ou cylindrique proviennent d'ensembles de la fin du IIe
siècle ou du IIIe siècle.
Cette forme se rencontre du milieu du Ier au
début du IIIe siècle dans le Nord de la France
et au début de IIe siècle en Grande-Bretagne.
Type A 133 b :
Ce type se distingue du précédent par le haut de la panse plus élevé que le bas. La base étirée
possède une assise plane. Non datée, cette assiette provient
D'une nécropole en usage au IIe et peut-être au début du
IIIe siècle.
Type A 133 c :
Ce type se rapproche du précédent en raison de la forme de la paroi, dont la courbure est plus
prononcée vers le haut ; il s'en distingue par sa base dégagée par tournassage.
Ces deux exemplaires, revêtus intérieurement d'une
couverte rouge, reposaient dans une tombe de la
première moitié du IIIe siècle.
Série A 134 :
Assiettes comportant une base annulaire large avec une assise qui n'est pas surcreusée (rapport
diamètre max./diamètre de la base inférieur à 1.25).
Type A 134 a :
Les assiettes regroupées ici présentent des parois à courbure régulière et peu
prononcée.
Toutes sont revêtues d'une couverte interne
rouge et portent, sur le fond, une couronne
guillochée. Elles datent de la première moitié du
IIIe siècle.
Série A 135 :
Elle est constituée de récipients bas dont le rapport diamètre/hauteur et supérieur à 6.
Il s'agit en fait de plats ou d'assiettes de grand diamètre.
Le plus petit exemplaire mesure en effet 236 mm de diamètre.
Le rapport diamètre maximum/base évolue entre 1.18 et 1.37.
Type A 135 a :
Ces deux plats possèdent une base étirée et peuvent se rapprocher du type 133 a. Ils en diffèrent
toutefois par leurs proportions globales. Leurs parois sont très obliques. Tous deux proviennent de
sépultures datées du la fin du IIe ou du début du IIIe siècle. Dans l'Indre cette forme se rencontre
à la même époque.
Type A 135 b :
Ce grand plat dont les proportions globales sont légèrement inférieures à 6 est isolé en raison de la
forte concavité de l'assise. Il fut découvert dans une sépulture de la seconde moitié ou de la fin du IIe
siècle.
Type A 135 c :
Il s'agit d'un récipient très bas aux parois évasées et assise tournassée avec anneau porteur. La
hauteur du bas de la panse est inférieure à celle du haut. Ces trois exemplaires furent exhumés
dans deux ensembles de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle. A l'exception de Genève (Suisse)
où une forme semblable a été rencontrée dans un contexte daté du milieu du Ier siècle, les
datations proposées pour ce type sont homogènes.
Type A 135 d :
Comme le précédent, ce type possède un anneau porteur dégagé par tournassage mais la concavité
de l'assise est ici très faible. L'inclinaison des parois, à courbure régulière, est aussi plus prononcée.
Cette forme apparaît en Belgique sous les Flaviens. En Auvergne et dans le Jura, comme en Limousin,
elle se rencontre fin second ou début IIIe siècle.
Type A 135 e :
C'est une assiette ou un plat peu élevé, à base large avec une assise régulièrement tournassée. Les
parois peu inclinées offrent une courbure régulière. Il n'a pas été trouvé d'éléments de comparaison
à ces exemplaires limousins contemporains des autres types de la même série.
Série A 136:
Assiettes avec le bas de panse très peu élevé (rapport partie inférieure/partie supérieure < 0.5).
Type A 136 a :
Cet exemplaire comporte une base quasi cylindrique avec une
assise plane et des parois proches de la verticale. Il provient
d'une sépulture de la seconde moitié du IIe siècle.
Série A 137:
Un très grand plat aux parois peu élevées représente le seul exemplaire de cette série. Le rapport
diamètre maximum/hauteur excède 10.
Type A 137 a :
Cet exemplaire, de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle, possède une base annulaire complétée par
une série d'anneaux porteurs dégagés par tournassage.
Série A 138:
Les points communs des exemplaires de cette série, malgré les différences qui existent au niveau du
type, concernent les proportions entre le bas et le haut de la panse (rapport >= 1.5) et une assise
large avec une base peu élevé par rapport au diamètre ou inexistante.
Type A 138 a :
Outre les caractères précédents, les parois concaves caractérisent ce type. A Margerides (Corrèze),
cette assiette doit dater du Ier siècle
Comme c'est généralement le cas pour les formes comparables
Connues en Charentes-Maritime ou dans le Pas-de-Calais.
Type A 138 b :
La base annulaire peu élevée, à la fois par rapport au diamètre et à la hauteur, ainsi que les parois peu
inclinées déterminent ce type (rapport diamètre maximum/diamètre de le base < 1.15). A Limoges,
cet exemplaire n'est pas précisément daté.
Le genre 140
Ce genre comprend des assiettes avec base annulaire ou étirée de faible diamètre (Rapport
diamètre maximum/diamètre base > 1.50). En principe, les parois seront donc très évasées. Il ne
regroupe que deux séries en fonction du rapport diamètre de la base/hauteur.
Les séries en sont les suivantes :
- A 141 : assiettes hautes.
- A 142 : formes moyennes.
Série A 141 :
Elle présente des assiettes dont les proportions sont assez proches de la série A 111. ( rapport
diamètre base/hauteur compris entre 2 et 3).
Type A 141 a :
Cet exemplaire mis au jour dans une sépulture du IIIe siècle se
singularise par une base très peu marquée.
Type A 142 a :
Cet exemplaire s'illustre par la forme des parois qui semblent prolonger le fond, réduisant ainsi la
hauteur de la partie inférieure de la panse. A Limoges, cette forme date de la seconde moitié du IIe
siècle. En Belgique, elle est connue des Flaviens au début du IIIe siècle.
Type A 142 b :
En raison de la courbure régulière des parois, le haut et le bas de
la panse sont à peu près égaux. Ces deux assiettes datent de la
fin du IIe ou du début du IIIe siècle.
Le genre 150
Ce genre ne comprend qu'un exemplaire qui se singularise par des proportions qui sont
normalement celles des écuelles et des jattes (rapport diamètre maximum/hauteur < 4).
Série A 151 :
C'est la largeur de la base qui caractérise cette série (diamètre de la base/hauteur < 3).
Type A 151 a :
Le haut de panse, moins élevé que le bas, détermine le
type connu au Portugal des Flaviens à Trajan. L'exemplaire
mis au jour à Limoges n'est pas précisément daté (fin Ier à
début IIIe siècle).
Les assiettes : famille 200
Cette famille comprend des assiettes avec bord et base large, qu'elle soit portante ou annulaire. Elle
correspond en fait aux assiettes de la famille A 100 munies d'un bord. Beaucoup moins fournie que la
précédente, cette famille se subdivise en deux genres :
- A 210 : panse importante par rapport à la hauteur totale.
- A 220 : panse peu élevée.
Le genre 210
Il regroupe des assiettes dont la hauteur de la panse demeure importante par rapport à celle du
bord. Les assiettes avec bord haut ou avec un bord et une base en sont par conséquent exclues. Ce
genre comprend deux séries :
- A 211 : parois courbes et haut de panse élevé.
- A 212 : parois pratiquement rectilignes
Série A 211 :
Cette série est constituée d'assiettes à paroi courbe avec le haut de la panse supérieur au bas.
Série A 211 : Cette série est constituée d'assiettes à paroi courbe avec le haut de la panse supérieur
au bas.
Type A 211 a :
Ce sont des récipients hauts (Rapport diamètre maximum/hauteur < 6.5). Ils possèdent un bord
roulé plus ou moins prononcé.
En Limousin, comme dans le reste de la Gaule, leur
datation couvre largement les deux premiers siècles. Elles
se rencontrent même au IVe siècle dans le Midi.
Série A 212 :
Les parois, de faible courbure ou même rectilignes, rendent le bas et le haut de la panse
approximativement égaux en hauteur.
Type A 212 a :
Ce type se distingue par des assiettes basses
aux parois évasées (rapport diamètre
maximum/hauteur > 6.5). Cette forme, en
particulier lorsque le bord présente une
légère concavité sur la face supérieure, date
de la première moitié du Ier siècle. Dans le cas
contraire elle se rencontre pendant tout le Ier
siècle.
Type A 212 b :
Type A 212 b : Ce type recouvre en fait des céramiques assez dissemblables qui, par opposition au
type précédent, sont des formes hautes (rapport diamètre maximum/hauteur > 6.5). Les variantes
b1 et b4 (bord en rouleau ou épaissis, proviennent de sépultures datées de la seconde moitié du IIe
siècle. la variante b2, au bord vertical ou légèrement épaissi vers l'intérieur, reposait dans un
contexte augustéen à Saint-Gence mais plus tardif à Limoges (seconde moitié du Ier siècle). La
variante b3, caractérisée par un bord horizontal au-dessus convexe, appartient au Ier siècle et,
semble-t-il, plutôt à sa phase finale pour les productions de Brive.
Le genre 220
Il s'agit d'assiettes dont la hauteur de la panse est peu importante. Ce genre comporte
deux séries :
- A 221 : assiettes avec bord élevé.
- A 222 : assiettes avec un bord et une base autre que portante, ce qui réduit
la hauteur de la panse par rapport à la hauteur totale.
Série A 221 :
Cette série ne comprend qu'un seul individu caractérisé par un bord à lui seul plus élevé
que la panse.
Type A 221 a :
Cette assiette à couverte interne rouge pompéien est bien représentée dans les
contextes augustéens. Cet exemplaire reposait dans une fosse renfermant un matériel
homogène antérieur au début de notre ère.
Série A 222 :
Assiettes avec un bord et une base autre que portante, ce qui réduit la hauteur de la panse par
rapport à la hauteur totale.
Type A 222 a :
En raison de la forte courbure des parois, ce plat, en céramique grise fumigée, se singularise par la
très faible hauteur du bas de la panse. A Limoges, cet exemplaire se trouvait associé à du mobilier
flavien. Toutefois, les datations généralement proposées pour cette forme sont antérieures au règne
de Claude.
Type A 222 b :
Ce grand plat aux parois courbes proches de la verticale, revêtu intérieurement d'une couverte
rouge, fut mis au jour dans un contexte de la seconde moitié du IIe siècle. Cette forme existe en
Allemagne sous Auguste ainsi que dans les dérivées des sigillées paléochrétiennes. La technique de
fabrication de l'exemplaire limousin correspond parfaitement à la datation de son contexte.
Les assiettes : famille 300
Cette famille, caractérisée par un bord et une base portante de faible diamètre ne comprend qu'un
seul individu et donc un seul genre et une seule série.:
Le genre 310
Ce genre concerne des récipients à parois concaves.
Série A 311 :
Le haut de la panse est plus élevé que le bas.
Type A 311 a :
En Corrèze, cet exemplaire, non tourné, fait
partie d'un ensemble augustéen ou tibérien.
Dans le Nord, une forme semblable date du
milieu du Ier siècle.
Les assiettes : famille 400
Les assiettes appartenant à cette famille, généralement en céramique grise fumigée, sont très
répandues dans toute la Gaule, du début de règne d'Auguste jusqu'à celui de Claude. Elles sont
fortement influencées par des modèles italiques, en particulier par la forme Lamboglia 7 en
campanienne C (BEN REDJEB, 1985, type 5A, p. 152-153). Ce sont des assiettes avec bord élevé, pied
en couronne et panse basse par rapport à la hauteur d'ensemble (hauteur totale/bord < 4 et hauteur
totale/panse > 1.9).
Le diamètre de la base, par rapport au diamètre maximum, détermine deux genres dans cette
famille.
A 410 : base étroite.
A 420 : base large
Le genre 410
ce genre, déterminé par une base étroite (diamètre maximum/base > 3) ne comporte qu'une seule
série.
Série A 411 :
elle comprend des assiettes dont la hauteur de la panse reste dans la moyenne (hauteur
totale/panse compris entre 2 et 5).
Type A 411 a :
Ce type possède un bord vertical relativement élevé. Non datées, ces assiettes doivent être
contemporaines de toutes celles de cette famille.
Type A 411 b :
Ce type se signale du précédent par le bord moins élevé et oblique. Il provient d'un
ensemble vraisemblablement augustéen. Il se rencontre d'ailleurs généralement un peu partout à
cette époque sauf peut-être en Bretagne où il semble plus tardif.
Les assiettes : famille 500
Une seule assiette se range dans cette famille déterminée par le pied en couronne et la panse de
hauteur moyenne par rapport à la hauteur d'ensemble.
Le genre 510
le genre est déterminé par la forte disproportion entre le bas et le haut de la panse.
Série A 511 :
le pied est élevé (hauteur totale/pied < 5).
Type A 511 a :
Ce type, revêtu d'une couverte rouge, provient d'une sépulture de la seconde moitié ou de la fin du
IIe siècle. Elle rappelle l'assiette sigillée de forme Curle 15 d'époque antonine (Oswald, 1920, pl. LVI).
Cette forme se rapproche également de la forme de campanienne C Lamboglia 17 (MOREL, 1981, pl.
9, forme 1952 a 1).
Les assiettes : famille 600
Cette famille ne comprend que deux assiettes qui possèdent une assise convexe.
Le genre 610
Absence de bord.
Série A 611 :
haut et bas de panse égaux..
Type 611 a :
Ces deux assiettes, mises au jour dans des sépultures de la fin du IIe siècle, diffèrent légèrement par
leurs parois moins évasées dans la variante a2, par ailleurs légèrement plus trapue.).