La mention d'une petite fortification (Camp-de-César), à l'est du bourg de Saint-Gence, apparaît dans la littérature archéologique dès la fin du XIXe s. Elle occupe un promontoire d'environ 180 m de long et 130 m de large qui domine la Glane.
Au sud, un rempart en croissant, haut de 7 m à l'intérieur, fermait le promontoire. Sur les trois autres côtés, la pente naturelle, renforcée par un talus, assurait une défense relativement modeste.
Dès le milieu du XIXe s. des mentions bibliographiques ont fait état de nombreux débris d'amphores et de plusieurs fosses ou puits dans les terrains situés dans l'emplacement et à la périphérie du bourg actuel.
Le mobilier recueilli appartient aux deux derniers siècles avant notre ère. Une fosse mise au jour en 1967 contenait des tessons de céramique gauloise et d'amphores, en particulier des amphores gréco-italiques attribuables à la fin du IIIe s., ou au commencement du IIe s. av. J.-C.
Sur la commune, une dizaine de sites (en rouge), pour la plupart observés par photo aérienne, correspondent vraisemblablement à des établissements agricoles caractérisés, pour certains d'entre eux, par des enclos quadrangulaires associés à des parcellaires fossoyés.
Au sud-est du hameau, une enceinte carrée de 90 m de côté, orientée selon les points cardinaux, possède une entrée au sud. Le fossé au profil en V, large de 5,5 m, profond de 2,50 m, renfermait quelques débris d'amphore italique et des tessons de céramique gauloise
Près du village, des traces plus sombres qui apparaissent sur certaines photos aériennes révèlent un enclos fossoyé long de 175 m. Ses dimensions sont supérieures aux enclos observés jusqu'ici sur la commune mais, en l'absence de fouilles, aucune interprétation ne peut-être avancée.
Autour de ce hameau, situé sur la commune de Veyrac, la photo aérienne a révélé la présence de nombreuses structures, en particulier des fossés qui se répartissent sur une superficie de 10 ha. Un certain nombre d'entre eux présentent un profil en V avec des dimensions moyennes de 0,80 à 1,20 m de profondeur pour une largeur de 1,30 à 2,20 m. Des débris d'amphores de type Dressel 1A et de la céramique, concentrés en certains points, constituent un ensemble homogène daté du IIe s. av. J.-C.
A l'est, une voie marquée par deux fossés parallèles espacés de 16 m se dirige vers Saint-Gence. Au nord du site, cinq sépultures à incinération gallo-romaines se superposaient à un fossé. Quatre possédaient des urnes cinéraires. A cette époque, les fossés étaient déjà comblés.