Fouilles récentes

Depuis 1998, dix campagnes de fouilles se sont succédées sur le site, permettant de fouiller 6000 m2 de terrains. Les structures découvertes sont creusées dans le sol (trous de poteaux, fosses, puits). La pierre n'a pas été utilisée pour la construction des murs. Ces fouilles montrent l'importance du site et sa complexité.

Le village gaulois de Saint-Gence, est établi sur un itinéraire routier, au pied d'une petite fortification. Les objets mis au jour traduisent des relations commerciales suivies avec des régions lointaines (importations d'objets de parure, de céramiques, de vins d'Italie et même de Rhodes ...;) mais aussi des productions agricoles conséquentes. L'agriculture se pratiquait dans des fermes dispersées sur les plateaux environnants : La Chatrusse, La Châtre-Boucheranne, La Celle ... A cela s'ajoute une activité artisanale variée avec, entre autres, la frappe possible de monnaies.

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Les fouilles récentes ont permis de trouver les limites sud de l'agglomération gauloise qui couvre une quinzaine d'hectares. Son origine date de la fin du IIIe s. av. J.-C. Un premier abandon du site a lieu quelques années avant la Conquête puisque tous les puits sont volontairement comblés à cette époque, parfois avec des végétaux. Peut-être cette désertion est-elle à mettre en parallèle avec le développement de l'oppidum de Villejoubert. L'abandon définitif situé vers le changement d'ère est probablement lié à la fondation et au développement d'Augustoritum (Limoges).
cadastre
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Les fouilles du Patureau : 1998-1999.

plan Pâtureau




Le lotissement communal, dit du Camp-de-César, a nécessité un diagnostic archéologique avant sa réalisation. Une surface d'environ 35 m sur 45 m, fouillée en 1998 et 1999, a révélé près de 600 structures s'organisant de façon régulière avec quatre concentrations de trous de poteaux. Ces zones correspondent à l'emplacement de constructions qui se sont succédé sur le même lieu durant 150 ou 200 ans. Les espaces libres, larges d'une dizaine de mètres, quelquefois plus, entre les concentrations de trous de poteaux, sont généralement occupés par des puits ou des fosses à usage probablement artisanal, en particulier au sud et au nord de la fouille.

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Les fouilles du Bourg : 2000-2002.



Dans cette parcelle, l'occupation gauloise se limite à un ensemble de trous de poteaux et de tranchées situés le long du mur du cimetière, sur une largeur qui n'excède pas 5 m. Deux ensembles de structures fouillés à l'est du village gaulois, indiquent une occupation du site à la période Tibère-Claude. Le premier ensemble comporte un bâtiment rectangulaire et un bassin alimenté par une canalisation en bois. Le second comporte les restes d'un bâtiment associant tranchées et trous de poteaux. Une occupation gallo-romaine des IIe et IIIe ssiècle. comporte diverses structures fortement arasées et les restes d'un petit bâtiment qui n'a pas été fouillé. Après l'époque gallo-romaine, la parcelle attenante au cimetière renfermait des vestiges couvrant une vaste période qui débute dès le haut Moyen Âge pour s'achever au XVIe ou XVIIe siècle.

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Les fouilles de la Gagnerie : 2003-2007.





Elles concernent la partie méridionale de l'agglomération et ont permis de fouiller plus d'un millier de structures en creux qui se répartissent inégalement. Leur faible densité au sud de la parcelle indique la proximité de la limite du village. A une vingtaine de mètres vers le nord, les fosses et les trous de poteaux deviennent plus nombreux et leur enchevêtrement traduit de nombreuses modifications de l'organisation de l'espace. Les structures s'organisent à partir d'une voie nord-sud aménagée en creux, sensiblement sur l'axe longitudinal de l'agglomération. Des vestiges sporadiques gallo-romains des IIe, IIIe et même du IVe s. sont également présents.
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Les fouilles de la Gagnerie en 2009.


plan des fouilles e la Gagnerie en 2009
Plan Christophe Maniquet, INRAP.



Le plan ci-contre correspond à la fouille conduite en 2009 par Christophe Maniquet (INRAP). Elle a porté sur 3200 m2 et a révélé 537 structures en creux. Ce sont essentiellement des trous de poteaux utilisés pour la construction de maisons mais aussi de palissades. L'une d'elles, orientée nord-sud, plus importante, fut reconstruite plusieurs fois. A cela s'ajoutent des fosses et 9 puits dont 4 ont été fouillés. Sur cette parcelle, une densité moindre des trous de poteaux a permis de retrouver le plan de constructions. La route gauloise, à l'origine de chemin creux, a été réutilisée et détruite par une route médiévale, puis par une route plus récente.