Cinquante-trois puits ont été identifiés : 18 au Patureau, 32 à la Gagnerie et 3 sur la parcelle du bourg. Presque tous ont été partiellement fouillés et 20 d'entre eux seulement ont été vidés jusqu'à la base. Leur répartition en trois phases chronologiques montre qu'ils n'ont pas été en service simultanément. Les puits se subdivisent en deux groupes.
Le premier, de loin le mieux représenté, comprend des puits dont la partie supérieure est creusée en entonnoir d'environ 2 m de diamètre à l'ouverture. La forme circulaire de surface se rétrécit et se modifie de façon à obtenir un carré dont le côté est légèrement supérieur à 1 m.
Plus rarement la forme quadrangulaire apparaît dès l'orifice. Dans ce cas, un décaissement superficiel, complété aux angles par des trous de poteaux, a pu servir à asseoir une margelle.
Ces différences morphologiques s'expliquent par la nature du terrain : lorsque le sol est meuble (argile, granite très arénisé), le creusement ne peut pas être vertical en raison des risques d'effondrement, inversement, les risques sont pratiquement inexistants lorsque la roche est compacte.
Le dispositif observé dans le puits 141 permet d'en reconstituer la partie supérieure. Lorsque la roche devient plus compacte, à 1,60 m de profondeur, un redan, complété à chaque angle par une niche, fait la transition entre la partie supérieure et le puits de section presque carré de 1,20 m de côté. Cet aménagement servait à maintenir un cadre horizontal qui devait supporter le boisage de la partie supérieure, probablement terminé par une margelle carrée.
Le comblement du puits 113 du Patureau comporte quatre parties principales. La partie supérieure occupe plus de la moitié de la hauteur totale qui n'excède pas 3 m. Elle correspond au comblement progressif qui a suivi le tassement des sédiments sous-jacents, probablement accentué par la décomposition des matières organiques. Viennent ensuite des couches argileuses qui peuvent provenir de l'effondrement, provoqué ou non, de la partie en entonnoir après la mise en place de la margelle. Ensuite, se trouve une couche riche en matière organique renfermant un abondant mobilier. A la base, une couche sablo-argileuse grise correspond à la sédimentation intervenue pendant la période d'utilisation.