Le nom des Lémovices est mentionné à quatre reprises par César dans les livres VII et VIII de la Guerre des Gaules : lorsqu'ils se rallient à Vercingétorix en 52 av. J.-C., lorsqu'on leur demande un contingent pour l'armée de secours, lorsque Sedullos, leur chef, est tué lors de la défaite d'Alésia et, en dernier lieu, après la soumission de l'Aquitaine en 51 av. J.-C., lorsque César envoie deux légions chez les Lémovices, non loin des Arvernes. Probablement par inadvertance, il range une fois les Lémovices parmi les peuples armoricains, près de l'Océan. Strabon, géographe grec, les localise correctement lorsqu'il les énumère entre les Arvernes et les Pétrocores.
Au deuxième âge du fer, la Gaule est une mosaïque de peuples implantés sur des territoires dont les limites se précisent progressivement. Au moment de la Conquête, les Lémovices occupent un espace qui coïncide avec l'ancien diocèse de Limoges et correspond approximativement au socle granitique. Dans la partie ouest de la civitas, la frontière avec les Pétrocores, les Santons, les Pictaves et les Bituriges est pratiquement calquée sur la limite géologique. Le Nontronnais et le Confolentais, au sud et à l'ouest de la Haute-Vienne, faisaient partie de l'ancien diocèse de Limoges, de même que les vicairies du Vert et de Rouffiac actuellement situées dans le Cantal.
 côté de l'oppidum de Villejoubert qui est le plus
important des sites fortifiés du Limousin à la
fin de l'Âge du Fer, quelques autres peuvent être
attestés avec certitude : Le Charlat à
Ussel, Le Puy-du-Tour à Monceaux-sur-Dordogne et le Puy
d'Yssandon en Corrèze, le Puy-de -Gaudy à
Saint-Feyre en Creuse, Le Châtelard à
Jabreilles-les-Bordes en Haute-Vienne. Quelques petits sites avec
rempart ont bien
été occupés à cette
période mais leur faible superficie ne permet pas
de les classer parmi des ouvrages défensifs.
L'oppidum
de Villejoubert,
sur la commune de Saint-Denis-des-Murs, occupe un promontoire
situé au confluent de la Vienne et de la Maulde,
qu'il domine d'environ de 80 m. Le rempart principal, construit avec une armature de poutres clouées
(murus gallicus)
ferme l'éperon. Précédé d'un fossé, il délimite une superficie
d'environ 220 hectares.
Un second rempart, plus petit, également construit avec la technique du murus gallicus, est situé plus à l'ouest. Les fouilles ont montré que cette seconde fortification recouvre les vestiges d'un habitat antérieur. Il est cependant impossible d'établir une chronologie relative entre ces deux remparts. Diverses structures sont connues à l'intérieur de l'enceinte, en particulier un enclos quadrangulaire, délimité par un double fossé, situé à La Clautre, sur le point le plus haut.
L'extraction de l'or,
en Limousin au moins depuis le IVe s. av. J.-C., s'est poursuivie durant toute la période gauloise. Abandonnée dans la première partie du Ier siècle av. J.-C., l'exploitation de l'or n'a repris qu'à la fin du XIXe siècle. Plus de 1200 excavations regroupées sur 250 sites miniers sont recensées en Limousin. La quantité d'or extraite à l'Âge du fer est estimée entre 68 et 172 tonnes de métal, selon le mode de calcul utilisé. Le commerce, en particulier pour les importations de vin, a pu profiter de cet or.Elles sont très rares. Une tombe de chef inhumé à Saint-Augustin (Corrèze), placée dans une fosse rectangulaire de 4 m de long, a livré un mobilier abondant disposé, avec le défunt, dans un grand coffre de bois : 25 vases, une fibule en fer, une lance, un couteau et un bouclier. Trois amphores vinaires étaient déposées dans un angle de la fosse. Les résultats d'une étude palynologique suggère un dépôt volontaire de céréales et de fleurs dans la tombe. Cette inhumation peut dater du début de l'époque augustéenne.
Sur la commune de Tarnac (Corrèze), un tumulus fouillé en 1977 date de la même période. Il avait la forme d'un tronc de cône très plat.
Un anneau de dalles posées à plat appartenait à un muret partiellement écroulé. Il abritait une sépulture à inhumation qui n'a livré qu'un bracelet ouvert constitué d'un simple fil de bronze. De menus tessons découverts dans la masse du tertre semblent provenir d'une amphore de Tarraconaise.