Ce sont des fosses de forme diverses, profondément creusées dans le granite arénisé. Plus de la moitié d'entre elles possèdent une urne cinéraire.
La répartition spatiale de ces fosses dans la nécropole montre que le noyau primitif se situe à la fois contre le mur ouest et à proximité du bâtiment. C'est incontestablement le cas en ce qui concerne les deux premières catégories de tombes qui semblent également les plus anciennes.
Les monnaies mises au jour dans cinq fosses permettent une bonne approche chronologique dans la mesure où elles indiquent un terminus. L'as d'Antonin-le-Pieux, à fleur de coin, frappé entre 140 et 144 découvert dans la fosse 96 permet de dater cette tombe, au plus tôt, du milieu du IIe siècle.
Il en est de même pour la fosse 102 qui contient une monnaie d'Hadrien (117-138) et une autre de Faustine-la-Jeune frappée en 145 ou 146.
Il s'agit là, du moins pour les deux premières, des tombes parmi les plus anciennes de la nécropole. La stratigraphie montre leur antériorité sur les fosses en cuvette. Les fosses profondes et par conséquent l'origine de la nécropole datent, au plus tôt, du IIIe quart du second siècle. L'usage de ces fosses doit se prolonger, pour les plus récentes d'entre elles, jusque vers la fin du second siècle.
Bien qu'elles constituent un groupe restreint, elles montrent une certaine variété. Les fosses quadrangulaires aux parois verticales sont au nombre de quatre, deux rectangulaires dont deux avec urne (S. 96 et 64) et l'autre sans (S. 102). Toutes deux enferment un mobilier abondant. La quatrième (S. 63), carrée, possède une urne en céramique calée par de petites pierres et du mobilier métallique disposé dans l'urne (rasoir, aiguille et monnaie).
Parmi la dizaine de sépultures de ce type reconnue, quatre incluent une urne cinéraire (S. 20, 51, 264 et 274) et deux seulement contiennent un abondant mobilier céramique (S. 51 et 91). Généralement le résidu de la crémation est présent mais le mobilier se réduit à un nombre restreint de vases. Une seule (S. 60) contenait un amas charbonneux conséquent sans céramique.
Les fosses cylindriques (ou polygonales) de faible diamètre aux parois parfaitement verticales. Quatre d'entre elles au diamètre compris entre 40 et 50 cm protègent une urne cinéraire (S. 47, 64, 71, 148). La fosse ne renferme pratiquement pas de cendres et de charbons et aucun mobilier céramique à l'exception de quelques tessons qu'il est toutefois difficile de qualifier de résiduel. Le dépôt en un lieu non connu du résidu de la crémation ainsi que les offrandes éventuelles paraît vraisemblable. La présence d'urne et par conséquent le tri des ossements rendait ici superflu la présence du résidu de la crémation dans la fosse. Une cinquième sépulture de ce type (S. 199) diffère des précédentes par l 'absence d'urne et la présence du résidu de la crémation accompagné d'un mobilier céramique particulièrement abondant.