Les structures non funéraires.
Le plan d'ensemble de la nécropole distingue quatre parties : un mur en pierres sèches formant limite sur au moins trois côtés, un enclos trapézoïdal, des zones de circulation et les sépultures.
Le muret de clôture.
La limite ouest de la nécropole est connue depuis 1987. L'avancement de la fouille dans cette partie a montré que les sépultures s'organisaient suivant une ligne approximativement orientée nord-sud sans qu'il soit possible de retrouver la matérialisation au sol de cette limite.
Dans l'angle sud-ouest de la nécropole, les labours ont épargné la base du mur sur une longueur de 4 m en direction de l'est et 1 m seulement vers le nord.
Dans l'angle nord ouest une partie du mur nord est également préservée. Un gros bloc de granit forme l'angle et des pierres de toutes dimensions, sommairement agencées constituent le parement. Là encore, il possède une largeur voisine de 1,20 m mais pas de fondations : la base repose sur une couche de terre brune correspondant au paléosol.
L'aspect peu soigné de cette construction exclut une hauteur importante. Il ne s'agissait que d'un muret en pierres sèches dont la hauteur ne devait pas excéder la largeur.
L'enclos trapézoïdal.
La structure mise au jour, de forme légèrement trapézoïdale, comporte un mur façade vers le nord-est et de simples murets ailleurs.
Le mur de façade, long d'un peu plus de 10 mètres, occupe la grande base du trapèze face à la voie qui devait passer à moins de trente mètres vers l'est. Son orientation est toutefois différente et semble perpendiculaire à un éventuel chemin d'accès à la nécropole. Chacune de ses extrémités dépasse les murs de retour de 0,80 m. Deux particularités le distinguent des trois autres murs :
1 - son débord de 0,80 m à chacune de ses extrémités. Vers le sud, de grandes dalles surmontaient la fondation.
2 - l'importance de sa fondation qui comprend deux parties : l'une, à l'aplomb du mur, se compose de pierres relativement grosses déversées semble-t-il dans une tranchée ; l'autre, large de 0,40 m, plaquée contre la face interne de la précédente, n'est constituée que de pierraille.
Les autres murs, légèrement moins épais, ne possèdent qu'une fondation limitée à un blocage de petites pierres. Leur hauteur devait par conséquent être limitée.
Dans l'angle nord-est, un cailloutis associé à de la terre tassée suggère la présence d'une zone de circulation située entre le milieu du mur façade et la partie nord du mur nord ouest où se trouve une pierre de seuil.
Au centre, une zone rubéfiée annulaire de 2,50 à 3 m de diamètre dont la largeur varie de 0,50 à 1 m, marque l'emplacement d'un vaste foyer.
Le mur de façade devait comporter un appareillage soigné. Des moellons parfaitement taillés parsemaient l'éboulis. Trois formes permettaient d'organiser des motifs sur la façade.
1 - moellons avec une face parfaitement carrée de 8 cm de côté,
2 - losanges longs de 16 à 17 cm et larges de 8,5 à 9 cm,
3 - carré accosté de deux pointes opposées mesurant 16 cm de long et 8 cm de large.
Cette construction est probablement apparue très tôt dans le paysage de la nécropole, soit vers le milieu du IIe s., car les tombes s'alignent par rapport à elle et se maintiennent même à distance. Il est en outre certain que cet édifice n'a pas subsisté jusqu'à la phase finale de l'utilisation de la nécropole : en effet, deux sépultures découvertes à cheval sur les fondations de l'édifice, surcreusées à cet effet, sont obligatoirement postérieures à l'arasement des murs.
La destination de cet édifice est incertaine. La présence du foyer évoque un ustrinum mais l'étude de ce dernier montre une seule utilisation. Dans la mesure où le foyer est directement lié à l'enclos, ce dernier serait le monument funéraire d'un personnage important.
La zone de circulation.
Cette zone apparaît au nord du mur de façade de l'enclos, sur toute sa longueur, avec toutefois une meilleure visibilité vers le milieu de la façade.
Il est constitué de menus débris de tuiles et de petites pierres, le tout inclus dans une terre noire et tassée. Le mobilier recueilli comprend de menus tessons, une pierre à affûter et deux monnaies, dont un denier de Julia Mamaæ (?-235) qui indique que la nécropole était encore fréquentée à cette époque.