La nécropole n'a livré que des sépultures à incinération. Au cours de sa période d'utilisation, trois principaux types de structures funéraires se sont succédé ; fosses profondes avec ou sans urnes, coffres en granite et fosses superficielles, le plus souvent sans urne, en particulier pour les plus récentes.
La fouille quasi exhaustive de la nécropole permet de bien appréhender la répartition des tombes. Deux pôles attractifs se remarquent à la lecture du plan.
L'enclos apparaît le plus fort. C'est en effet près de lui que la densité de sépulture est la plus forte mais c'est aussi dans son environnement que se rencontrent la majorité des sépultures en fosses profondes qui sont les plus précoces. Les sépultures sont toutefois absentes de l'espace situé entre le mur de façade et la voie.
En second lieu se place le muret de clôture. Sur toute sa longueur, les sépultures se concentrent sur une bande étroite large seulement de deux mètres environ.
Un faisceau d'observations permettait, dès le
début de la fouille, de discerner diverses perturbations
étalées dans le temps.
Les enlèvements récents de coffres
funéraires se reconnaissent aisément
grâce à la nature du comblement des fosses
composé de terre meuble dans laquelle se trouvent parfois
des mottes de gazon ou des feuilles.
Les traces laissées par des coffres extraits dans la
première moitié du 20e siècle se
discernent encore aisément : de la terre
végétale légère, proche de
la terre de bruyère, comble le vide laissé par le
coffre. Des pierres entassées au fond de la fosse
complètent parfois le remplissage.
Certains indices traduisent des destructions plus systématiques contemporaines de l'utilisation de la nécropole ou de son abandon.
Elles proviennent parfois de la mise en place de nouvelles sépultures à un emplacement déjà utilisé.
De nombreux socles affleurent, immédiatement sous le niveau des labours, sensiblement au niveau du paléosol. Il est alors évident que les couvercles dépassaient et marquaient l'emplacement de la tombe. Peu de couvercles recouvraient encore les socles et ceux trouvés en remblai sont encore plus rares. Il est par conséquent évident que les couvercles absents du site manquent depuis longtemps.
Ce sont des fosses de forme diverses, profondément creusées dans le granite arénisé. Elles correspondent aux plus anciennes sépultures observées sur le site.
Trente-six tombes au minimum appartiennent à cette catégorie. Sur ce nombre, une dizaine a subi des perturbations plus ou moins importantes lors de l'implantation d'incinérations postérieures et ne livrent que des informations partielles.
Les sépultures en coffre funéraire sont extrêmement fréquentes en Limousin où plusieurs milliers de tombes de ce type sont recensés.
Le coffre funéraire se compose d'un socle et d'un couvercle en pierre.
Le socle affecte la forme d'un cylindre ou d'un parallélépipède plus ou moins régulier. Le réceptacle destiné à recevoir le dépôt funéraire est creusé au centre de sa face supérieure, toujours parfaitement travaillée. Un bourrelet réservé sur le pourtour du réceptacle évite la pénétration des eaux d'infiltration et contribue au maintien du couvercle sur le socle.
La plupart des couvercles connus affectent la forme d'une calotte sphérique. Leur diamètre correspond généralement à celui du socle mais leur hauteur ne dépasse guère 20 cm. La face inférieure possède un simple évidement afin de pouvoir l'encastrer sur le bourrelet du socle.
Les plus anciennes qui succèdent aux coffres funéraires ou peuvent même leur être contemporaines, possèdent parfois une urne cinéraire.
Les plus récentes sont des fosses simples, faiblement enfouies, souvent superposées à des fosses profondes ou à des tombes en coffre funéraire. Généralement leur forme évoque une cuvette peu profonde aux bords évasés.
Leur contenu se limite généralement à un dépôt cendreux ou charbonneux incluant quelques esquilles osseuses.
Une pierre pyramidale découverte dans la fosse de la tombe 57 a pu servir à marquer l'emplacement d'une tombe fatalement antérieure qui serait par conséquent une fosse profonde.
C'est une pyramide à base carrée de 16 cm de côté et 24 cm de haut. Une seconde pierre ogivale à base légèrement concave de 28 cm de diamètre, brisée près du sommet, devait mesurer entre 22 et 25 cm. de haut. La régularité de leur façonnage, en particulier à la base, exclut une forme naturelle ou encore l'hypothèse d'un fragment sommital de cippe.
Des tas de pierres localisaient certaines fosses superficielles. Souvent ils ont pu disparaître en partie ou en totalité, arasés par les labours. Certains nous sont toutefois parvenus.
Les urnes cinéraires se rencontrent essentiellement dans les sépultures en fosse profonde (17 ex.) où presque une tombe sur deux en possédait. Beaucoup plus rares dans les fosses superficielles (5 ex.), elles étaient pratiquement inexistantes dans les sépultures en coffres funéraires avec toutefois une exception puisque la tombe 68 renfermait une urne en verre. Il s'agit d'une bouteille prismatique à une anse haute de 27cm.
Hormis cette dernière, toutes les urnes sont en céramique commune. Ce sont généralement des vases à usage domestique dont certaines portent des traces d’utilisation ou d’usure de la base. Un exemplaire (S. 47), présente une large fente de séchage ou de cuisson sur le fond qui lui fait perdre son étanchéité et le rend impropre à certains usages. Leur forme correspond le plus souvent à celle des pots en usage du milieu du IIe s. à la fin du IIIe mais à deux reprises le choix du récipient s’est porté sur un pichet.
Le nombre d’urne découvert in situ ne reflète certainement pas le nombre qui a dû exister, en particulier dans des fosses profondes. L’étude des tessons appartenant à de grands vases susceptibles d’enfermer des ossements permet d’identifier 24 exemplaires supplémentaires. Ils se rencontrent dans des zones à forte concentration de sépultures identifiées ce qui permet de supposer que les fosses correspondantes ont été détruites par la mise en place de tombes postérieures.