Dans les sépultures de la nécropole gallo-romaine de Pontarion, les objets portés par le défunt se retrouvent généralement mêlés aux ossements calcinés. Ce sont des objets de parure telles les bagues souvent déposées dans l’urne ou dans le réceptacle avec les ossements. C’est également le cas des épingles à cheveux en os qui se confondent aisément avec les esquilles osseuses.
Les quinze bagues ou intailles, dont deux découvertes hors structure, proviennent essentiellement des fosses profondes et des sépultures en coffres circulaires. Trois seulement furent découvertes dans des fosses superficielles.
Ces objets ne sont pas fréquents dans les sépultures du Limousin, que ce soit dans les nécropoles ou dans les sépultures rurales. Seuls treize exemplaires sont mentionnés en bibliographie. La moitié, dont trois bagues en or, fut mise au jour dans des sépultures creusoises.
Huit sépultures ont livré des fragments d’os correspondant à des épingles à cheveux ou à des aiguilles. Trois épingles à cheveux sont identifiées avec certitude : l’une avec une tête ornée de lignes croisées incisées, une autre provenant de la même sépulture avec une tête pyramidale et enfin une à tête conique. En l’absence des têtes, six fragments peuvent aussi bien appartenir à des aiguilles qu’à des épingles.
Les fibules sont extrêmement rares dans les sépultures du Limousin. La nécropole de Pontarion ne déroge pas à la règle puisqu’une seule fibule a été mise au jour dans la sépulture 91 qui peut dater du dernier tiers du IIe s. C’est une fibule circulaire émaillée accostée de deux plaques triangulaires. L’objet surmontant le disque et l’ardillon ont disparu. Les fibules de ce type se rencontrent essentiellement dans la vallée du Rhin et le centre-est de la France
Trois sépultures ont livré une demi-douzaine perles de verre déformées par la chaleur du bûcher. Toutes sont en verre incolore, la plupart sphéroïdes avec des diamètres compris entre 5 et 6 mm. Une seule, légèrement ovalaire, mesure 6 et 7 mm de diamètre et seulement 5 mm d’épaisseur avec un trou légèrement inférieure à 1 mm. Les perforations des autres perles, réduites lors du ramollissement du verre sur le bûcher, sont imperceptibles.
Une perle en verre bleu outremer, parfaitement sphérique, découverte hors structure, mesure 9 mm de diamètre. Elle possède un petit anneau en col de cygne réalisé à l’aide d’un fil de verre. Elle pouvait être portée en pendentif ou, plus vraisemblablement en boucle d’oreille.
Deux boucles de ceinture sont presque identiques. La boucle en forme de fer à cheval est aplatie aux extrémités. Ces dernières, perforées, maintiennent le porte-ardillon constitué par une tige de section circulaire matée aux extrémités.