Les objets domestiques
et les outils.
Dans la nécropole de Pontarion, les objets domestiques peuvent rappeler l’activité du défunt. Le plus souvent miniaturisés, ce sont des ustensiles culinaires ou de foyers, parfois regroupés en batterie de cuisine,
Les couteaux.
Les couteaux sont relativement fréquents dans la nécropole puisqu’une douzaine de tombes en possède. Ils se rangent en deux catégories : les couteaux à manche pliant qui sont les plus nombreux et les couteaux à soie.
Les couteaux à manche pliant se caractérisent par une soie très courte munie d’un rivet et de lamelles de bronze qui permettaient à la lame de se replier sur le manche.
Les couteaux à soie se répartissent également en deux groupes en fonction du mode d’emmanchement. Deux couteaux possèdent une soie de section quadrangulaire, située dans le prolongement du dos de la lame triangulaire. Ces soies, courte et massive pour l’un, plus allongée pour l’autre, pénétraient en force dans le manche. Un autre exemplaire présente une soie plate percée de trous destinés à recevoir les rivets qui maintenaient la poignée. A noter également la présence de trois couteaux miniaturisés.
Les accessoires de foyer et ustensiles culinaires.
Ce sont généralement des objets miniaturisés. Certains s'entassaient entre l'urne et la paroi du réceptacle de la sépulture 68
ou figuraient dans les trousseaux d’outils miniaturisés des sépultures 150 et 238.
Le trépied de foyer triangulaire se retrouve dans plusieurs sépultures du Limousin.
Un accessoire identique était encore utilisé en Limousin au début du XXe siècle.
Trois pelles de foyer munies d’un manche torsadé sont miniaturisées. Quelques sépultures de Creuse possédaient des exemplaires fonctionnels de cet objet qui mesure entre 32 et 50 cm. Trois poêles à frire sont miniaturisées. Leur manche est proportionnellement beaucoup plus court que ceux des exemplaires fonctionnels. Deux autres sont fonctionnelles. Leurs cuillerons ovalaires mesurent respectivement 13,3 et 13,5 cm de long. Une seule ligula, découverte dans la sépulture 13 possède une forme inhabituelle : en effet, la partie concave du raccordement se situe ici sous le manche alors que, lorsqu’elle existe, cette concavité se trouve du côté du cuilleron. La forme circulaire du cuilleron semble également peu fréquente. Au moins cinq sépultures ont livré des cuillères de petites dimensions dites cuillères à fard, une en argent et quatre en bronze. Il semble aujourd’hui admis que ce sont des ustensiles le plus souvent utilisés pour déguster les coquillages
Les accessoires de couture.
La fouille a livré sept aiguilles à coudre en fer de 2 à 3 mm de diamètre. Ce sont des objets fragiles qui passent souvent inaperçus. Trois se trouvaient dans des urnes, dont une qui mesure 12 cm - la plus longue - associée à un rasoir. A cela s’ajoute un fragment d’aiguille en os
Deux fusaïoles en terre cuite furent découvertes. La première est un simple cylindre avec une perforation légèrement biconique. La forme de la seconde évoque une sphère aplatie dont une face porte une dépression qui se poursuit par la perforation tronconique.
Des forces placées verticalement dans la fosse 243, pointes en bas, ont eu le ressort arraché par les labours. Le tranchant mesure plus de 21 cm. Un autre exemplaire, miniaturisé, figurait dans le trousseau de la sépulture 238.
Les lampes.
Retrouvées dans plusieurs sépultures, souvent à l’état de fragments, les lampes semblent volontairement brisées comme la céramique.
Deux fragments en fer, découverts hors structure, appartiennent à une lampe à réservoir ouvert dont la longueur doit être comprise entre 6 et 8 cm. Ils évoquent une lampe à suspension découverte dans une sépulture de Saint-Goussaud
Toutes les lampes en terre cuite appartiennent au même type. Ce sont des récipients à réservoir ouvert, sommairement modelés dans une argile grossière. Ils possèdent un fond plat, des parois légèrement évasées, avec parfois un bord et un bec pincé. Un seul exemplaire devait disposer d’une poignée, simplement attestée par les traces d’un arrachement.
Les fragments ou les lampes complètes mis au jour (une cinquantaine) appartiennent à 32 exemplaires au moins dont dix-huit seulement furent découverts dans des tombes, parfois sous forme d’un simple tesson probablement résiduel. En fait, seules trois tombes ont livré des lampes dont il est possible de restituer la forme complète.
Exceptionnellement, quatre exemplaires étaient posés sur le fond de la sépulture en fosse profonde 51. Trois sont intacts et seul un petit fragment manque au dernier alors que le reste de la céramique de cette sépulture était volontairement brisé.